Berne (awp/ats) - La crise frappe aussi les casinos. Leurs revenus ont baissé l'an dernier et ils ont donc versé moins d'argent à l'AVS. Ces problèmes ne doivent pas pour autant remettre en cause les mesures de prévention contre l'addiction, estime la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ).
En 2011, les casinos ont généré un produit brut des jeux de 824,8 millions de francs, soit une baisse de 43,9 millions. Résultat: l'impôt sur les maisons de jeu a rapporté 30 millions de moins (419 millions). Les récipiendaires en font les frais: 7% d'argent en moins pour l'AVS (360 millions) et 6,3% de moins pour les cantons (59 millions), indique la CFMJ dans son rapport annuel publié jeudi.
FORTE COnCURREnCE
Pour son président Benno Schneider, plusieurs facteurs expliquent ces baisses. Outre le ralentissement conjoncturel, le franc fort est aussi en cause, surtout pour les casinos situés près de la frontière. D'autant plus qu'en Italie et en Allemagne, les salons de jeu dédiés aux machines à sous se multiplient. S'ajoute encore la concurrence des jeux sur Internet.
Si les obligations légales sont moins strictes à l'étranger, il n'est pas question pour autant, selon Benno Schneider, de baisser la garde en matière de protection sociale. "Ce serait une erreur de faire des coupes dans un système éprouvé dans le but d'améliorer les rentrées fiscales de la Confédération et des cantons."
La président rappelle en outre qu'après l'acceptation en mars du nouvel article sur les jeux, les cantons, conjointement avec la Confédération, devront mettre sur pied des programmes ciblés de mesures sociales pour les jeux de hasard exploités hors des casinos.
56 InSPECTIOnS
La CFMJ a effectué 56 inspections en 2011. Concernant les machines à sous servant aux jeux de hasard, des informations laissaient penser que certains appareils permettaient de réaliser des gains à une fréquence anormale. La commission n'a pas détecté de fraude. Les maisons de jeu concernées ont réagi sans délai et exclu les joueurs incriminés.
Les fabricants des appareils ont quant à eux pris des mesures techniques pour remédier au problème. Les autres joueurs ayant utilisé ces appareils n'ont pas été lésés. Moins satisfaisant, toutes les machines à sous ne disposent pas d'un système de diagnostic interne mémorisant au moins les informations des cinq dernières parties.
Selon la commission, les casinos remplissent dans l'ensemble leurs obligations en matière de mesures sociales et de lutte contre le blanchiment d'argent.
(source : roma
ndie.com/ats/rp)