Le communiqué de la mairie figure en couleur noire. La réponse point par point du
casino figure en couleur rouge.
La Ville de Schoelcher a la ferme conviction qu’il existe des solutions
possibles pour garantir l’avenir du Casino sur son territoire !
La procédure de renouvellement de la DSP d’exploitation d’un casino de jeux sur le
territoire de Schoelcher a débuté en juillet 2011.
Afin de trouver une solution concertée, la Ville s’est activement attachée à poursuivre
les négociations avec la Société Casino Batelière Plazza, dans le cadre d’une
nouvelle procédure négociée.
Dans le cadre des négociations en cours, la Ville a fait des concessions majeures :
- maintien du barème actuel pour le prélèvement communal
- prolongement de la durée de concession de 10 à 15 ans
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Le maintien du barème ne constitue pas une avancée dans la mesure où, au
contraire des communes accueillant un casino et de l’Etat, la ville ne veut pas
consentir une réduction de sa ponction fiscale, pour tenir compte de la baisse
de l’activité du casino.
La Ville s’étonne que le casinotier exige une baisse significative d’un million d’euros
par an de la quote-part financière qui doit être reversée à la municipalité pour
réaliser, selon lui, des investissements nécessaires au développement de
l’exploitation.
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
La Ville tout en ne contestant pas que le revenu du casino ait chuté de plus de
2.5 millions d’euros sur les cinq dernières années, veut lui imposer le maintien
de ses prélèvements, l’empêchant ainsi d’assurer le renouvellement de ses
équipements.
L’effort demandé à la Ville se chiffre à 900 mille euros par an. Elle percevrait
alors environ 1,4 million contre 2,3 millions aujourd’hui.
Certes, il existe une réalité générale de baisse de fréquentation des casinos avec le
développement des jeux et casinos en ligne.
Mais cette réalité explique t-elle tout ?
Des interrogations majeures se posent à nous :
Pourquoi le casinotier a volontairement laissé trainer dans le temps la procédure de
renouvellement de la DSP en ne répondant pas aux 1ers appels à candidatures ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
La ville, bien que les difficultés de son délégataire soient connues d’elle, a
lancé un appel d’offres prévoyant le durcissement de la fiscalité du casino, en
souhaitant que les recettes des jeux soient imposées au taux maximum de 15
%, dès le premier euro.
Aucun opérateur du secteur, ou tout autre investisseur n’a répondu à cet
appel d’offres, la jugeant sans aucun doute exorbitante.
Quels sont les véritables liens entre la société civile propriétaire du Bâtiment et la
société chargée de l’exploitation du Casino ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
En 1994, le rachat du casino au groupe Malortigue a divisé les actionnaires du
groupe cogit. Ceux favorables à ce projet ont constitué la société CASBAT
pour réaliser la construction des murs qui abritent les actuelles installations de
l’établissement de jeux.
Les actionnaires opposés à cette opération ont exigé que les loyers facturés au
casino par la société CASBAT soient fixé à dire d’expert. C’est sur cette base
que les loyers sont facturés au casino Batelière Plazza.
Quel est le montant total des charges d’exploitation et d’évolution du montant des
loyers sur les 5 dernières années ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Les charges d’exploitation n’ont connu aucun dérapage.
Sur les dix dernières années les achats de biens et services courants ont
progressé de 0.7 % par an. La masse salariale sur cette même période a
augmenté de 2.5% par an en moyenne.
Quant aux loyers, ils sont indexés sur l’indice des prix à la construction et
révisables tous les trois ans.
Quel est le montant des dividendes versés aux actionnaires de la société civile sur
les 5 dernières années ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
La société propriétaire des murs du casino n’a distribué aucun dividende et
versé aucun salaire à quiconque, depuis sa création. Les ressources dégagées
par la location ont été réinvesties dans le développement du groupe cogit.
Qui sont les actionnaires de chacune des 2 sociétés ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Certains actionnaires du Groupe cogit n’ont pas souhaité entrer dans le
capital de la société propriétaire des murs du casino.
Où sont passées les dotations en amortissement prévues pour les dépenses
d’investissement ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Les amortissements ont permis de reconstituer les capitaux investis et servi à
l’autofinancement des acquisitions des équipements du casino.
Qu’ont fait les dirigeants du Casino durant les 18 années d’exploitation pour garantir
au Casino un standing et une attractivité dignes de ce nom et nécessaires à son
développement ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Les dirigeants du groupe ont autorisé les différents directeurs du casino à
investir sur la durée de l’actuelle concession, plus de 13, 4 millions d’euros.
Avec quel argent les dirigeants du Casino de Batelière ont acheté le Casino de
LACANAU ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Dans le cadre de sa croissance externe, le groupe cogit a acquis en 2004, le
casino de Lacanau qu’il a financé à l’aide d’emprunts bancaires.
Est-ce à notre seule collectivité de Schoelcher de supporter la stratégie
d’appauvrissement mécanique de la société d’exploitation qui résulte d’une
augmentation régulière et organisée de ses charges ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
La collectivité de Schoelcher à qui les comptes du casino sont communiqués
tous les ans, trompe ses administrés et les salariés en annonçant des analyses
fallacieuses de l’évolution des charges d’exploitation. Ces dernières ont
progressées à un rythme inférieur à l’inflation.
La Ville de Schoelcher doit-elle être la seule à faire des efforts au détriment de ses
propres intérêts au regard de sa situation financière contrainte ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
La ville de Schoelcher doit s’assurer de l’équilibre financier de son délégant,
pour ne pas perdre les revenus que celui-ci lui procure.
La Ville de Schoelcher doit-elle céder à ce chantage éhonté sans rien dire ?
A quand le tour des employés du Casino si nous cédons ?
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Si l’offre du casino est acceptée par la mairie, aucun licenciement n’aura lieu,
puisque celle-ci a été bâtie pour assurer le maintien des effectifs et de l’offre de
jeux.
Les élus municipaux de la Ville de Schoelcher entendent prendre toutes leurs
responsabilités dans ce dossier et s’ériger en véritables défenseurs des intérêts des
Schoelchérois.
A ce jour, après de nombreuses réunions de concertation et de négociations avec la
direction du Casino, l’espoir de trouver un accord satisfaisant aux intérêts des parties
concernées est mince.
Si aucune décision n’intervient dans ce sens, il sera difficile au Conseil Municipal
lors de sa réunion du 29 juin, de constater autre chose que l’infructuosité de la
procédure.
En pareilles circonstances et afin de préserver la pérennité de l’activité du Casino sur
notre territoire, notre collectivité entend soumettre sans délais à l’Etat la proposition
de prolongation par voie d’avenant pour un an, la DSP aux conditions actuelles du
cahier des charges.
Réponse du Casino Batelière-Plazza :
Le casinotier estime que le risque de rejet de la demande de la Ville est
considérable. En effet, la commission amenée à délibérer sur un évènement
non prévu par les textes, ne peut subir de pression politique dans la mesure où
ses membres votent à bulletin secret. En outre sa décision ne pourra être
communiquée au plus tôt que 60 jours après son vote.
Cette année de prolongation devrait permettre aux parties concernées de retrouver
un climat serein et apaisé en vue d’aboutir enfin à l’accord satisfaisant aux intérêts
partagés des employés, du casinotier et de la Ville de Schoelcher.
La Municipalité de Schoelcher
Le 28 juin 2012.