... J-5 ...toujours pas d'accord entre la Mairie et le Casino ...
Le Casinos Batelière Plazza est plus que jamais « pressé comme un citron » par la Mairie de Schoelcher qui demande toujours plus dans le cadre du renouvellement de son cahier des charges ! La situation est alarmante aujourd'hui, nous vivons une crise latente depuis 2007. Voilà deux ans que nous échangeons avec la Mairie de Schoelcher pour renouveler le cahier des charges dans le cadre d’une DSP sans pouvoir obtenir une réelle collaboration et un engagement fiable sur le long terme.
Avant, on disait : "Ce n'est pas un souci, les casinos fonctionnent bien", mais aujourd'hui ce n'est plus la même chose. On a clairement oublié de réagir. La baisse de fréquentation et le poids de l'endettement menacent tout le monde, les indépendants comme les grands groupes. Il faut investir régulièrement pour s'adapter. La rentabilité n'est plus ce qu'elle était et les petits casinos restent évidemment plus fragiles que les autres. C'est le risque majeur pour la profession .
Comment expliquer cette mauvaise passe ?
Tout d'abord il y a eu les nouvelles règlementations sur le contrôle aux entrées : les clients n'aiment pas que l'on vérifie leurs papiers et ont peur d'être répertoriés dans des bases de données. Deux ans plus tard, l'interdiction de fumer dans les lieux publics a été également très pénalisante, de même que le resserrement du dispositif sur l'alcool. Ces mesures sont pourtant difficiles à remettre en cause, car elles vont dans le sens de la santé publique. De manière générale, ce sont essentiellement la crise économique, l'interdiction de fumer et les charges d’exploitation qui ont provoqué les difficultés actuelles.
Il nous faut donc investir d’importantes sommes d’argent pour entretenir et développer le Casino pendant cette crise majeure malgré un outil de travail modernisé, des nouvelles machines à sous, les jeux traditionnels, la restauration, etc.. Mais, il nous faudra aussi les rembourser et ce ne sera pas possible sous les conditions que nous demande la Mairie de Schoelcher souhaitant prélever au taux maximum de 15% dés le premier euro sur le produit des jeux ! Une augmentation sévère et injustifiée au vu du contexte actuel. Il nous sera facile de constater, toutefois, que la Française des Jeux reste soumise à moins de contraintes que les casinotiers.
En résumé et en évitant de rentrer dans la polémique des chiffres, si nous acceptons les nouvelles conditions d’exploitation que nous demande la Mairie et ses conseillés municipaux notre Entreprise périclitera dans les deux prochaines années !
Ce qui aura pour conséquence :
· La fermeture du 32ème Casino de France
· 93 Employés au chômage la FIN des Intermittents du Spectacle et des subventions Culturelles et Sportives !
· 50 Emplois indirects menacés
· Fin des subventions Culturelles et Sportives de Schoelcher
· Fin des prestations pour les intermittents du spectacle
· Augmentation des impôts sur la Commune de Schoelcher
· Fin des 3 400 000 € par an pour la vingtaine des Entreprises qui sous-traite avec le Casino !
Pour information :
Un secteur qui souffre
- Sur l'ensemble des 197 casinos français, une baisse de 4 % du produit brut des jeux (PBJ) aurait été constatée pour les premiers mois de l'exercice en cours (novembre 2009-octobre 2010). Le PBJ était déjà tombé de 2,8 milliards d'euros en 2006-2007 à 2,55 milliards en 2007-2008 puis à 2,3 milliards en 2008-2009. Ces trois dernières années, le secteur des casinos a connu une baisse globale de 20 % de son chiffre d'affaires.
- Le 13 août, la Société française de casinos (SFC), qui exploite trois casinos à Chatel-Guyon (Puy-de-Dôme), Gruissan et port-la-nouvelle (Aude), a été placée en redressement judiciaire.
- Le 15 juillet, le casino de Beaulieu (Alpes Maritimes), détenu par le groupe Partouche, était déclaré en cessation de paiement. Partouche va probablement devoir lancer une restructuration en profondeur après n'avoir réussi qu'à lever 77,5 millions d'euros sur les 100 millions espérés, lors d'une récente augmentation de capital.
93 emplois menacés.pdf