En France, un joueur de casino pathologique dispose de deux solutions pour tenter de "décrocher". À sa demande et uniquement à sa demande il peut demander à faire l’objet d’une interdiction volontaire de jeux, qui reste confidentielle. Comme les contrôles d’identité sont depuis 2006 obligatoire, le joueur inscrit à ce fichier se verra donc refuser systématiquement l’entrée de n’importe quel casino de France, mais également des cercles de jeux et des sites de jeux autorisés par l’autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL).
Cette interdiction, valable pour une durée de trois ans, doit faire l’objet d’une demande pour être supprimée au bout de cette période. Mais il existe une autre forme d’interdiction, dite "locale." À sa demande, le joueur se fait inscrire sur la fiche des personnes "ANPR" (à ne pas recevoir) du casino qu’il a l’habitude de fréquenter. L’établissement s’engage alors à ne plus le laisser entrer, pour des durées variables (de trois mois à trois ans dans certains casinos). Mais force est de constater que la mesure est aisément contournable : le joueur compulsif, même interdit d’entrer dans un casino, n’a que quelques kilomètres à faire à la Réunion pour trouver un autre endroit où assouvir sa pulsion. Aussi, les trois casinotiers du département envisagent, en concertation avec le correspondant local de la police des courses et jeux, de mettre en commun les fichiers ANPR des trois établissements. "Il s’agit d’un accord pour protéger les joueurs en état d’addiction, précise Jean-Louis Dubrana, directeur du casino de Saint-Pierre. Même si nous sommes en concurrence, nous voulons être complémentaires dans la protection des joueurs."
(source : clicanoo.re)