«QUAND j’ai fermé l’ancien casino, dimanche soir, c’est une partie de moi qui est restée avec les meubles. Ce casino, c’était ma maison, ma vie. Mon fils a grandi là... » Isidore Partouche, le PDG du groupe éponyme, leader français des casinos, prend un ton nostalgique pour évoquer ses souvenirs. A quinze minutes de l’ouverture de son nouveau concept à Saint-Amand-les-Eaux, il demeure plus ému par la disparition, avec l’ancien casino, d’un pan de son histoire. « Il s’agissait de mon premier casino, et ce déménagement coïncide avec les trente ans du groupe. »
Mais, place au présent, à ce Pasino, un concept 100 % Partouche, déjà installé à Djerba et à Aix-en-Provence. Un concept basé autant sur la partie casino que sur le volet loisirs. Ainsi, et c’est un lieu à découvrir, l’entrée ne vous plonge pas dans les machines à sous, mais plutôt sur une galerie marchande agréable, sur un piano-bar-discothèque très chic, sur une immense salle de spectacle et sur trois restaurants et autant de continents (Maroc, Japon, Italie). Seulement au fond, sur la gauche, la salle des machines à sous, avec, dans son prolongement, celle des jeux traditionnels.
Aucun sentiment ici d’étouffement. Au milieu du Pasino trône une vaste fontaine, entourée de reproductions de pavés. On se sentirait autant dans le Nord que sur une place d’Espagne. A 17 h 45, Isidore veut déjà ouvrir grand les portes. Des centaines de joueurs et curieux se pressent contre les vitres. Un quart d’heure plus tard, la famille Partouche au grand complet les libère du froid. Les plus férus de jeux se ruent sur les machines à sous et, quelques minutes plus tard, résonne déjà le magique bruit des pièces. Les autres, les plus nombreux, « squatteront » les somptueux buffets, comblant un vide entre deux réveillons...
A voir les files interminables de voitures autour du Pasino, le pari est en passe d’être gagné. Car le lieu étant séduisant, avant l’arrivée prochaine d’un hôtel, il devrait fidéliser sa clientèle. Une formidable vitrine pour les Partouche qui se verraient bien décrocher le jackpot pour le futur casino lillois.
(source : lavoixdunord.fr/Christophe Serieys)