Le secteur du jeu est en plein marasme. Moins de joueurs, qui dépensent moins. Certains jeux n’ont également plus la cote. Et, cerise sur le gâteau, la loi anti-tabac a fait fuir des clients depuis juillet dernier. Résultat des courses : les casinos souffrent et les effectifs seront revus à la baisse. Un exemple parmi d'autres, le casino de Dinant.
Lorsqu'il débarque à Dinant en 2008, le groupe Partouche se donne trois ans pour faire du casino dinantais un établissement rentable. L'objectif ne sera pas atteint, malgré des débuts encourageants. La crise est passée par là, l'engouement pour le poker et les jeux de table traditionnels s'est estompé. Mais il y a aussi un autre facteur : la loi anti-tabac a fait fuir de nombreux joueurs.
"On est un des seuls pays au niveau européen, je pense, où on ne peut pas fumer dans les casinos, souligne Stéphane Baudart (secrétaire permanent Setca). Et on sait quand même que c'est un milieu spécifique où, quand les joueurs viennent, il n'y a rien à faire, ils ne peuvent pas sortir pour aller fumer leurs cigarettes, sans quoi, la partie ne s'arrête pas. Il faut absolument qu'on puisse trouver une alternative pour maintenir la possibilité de fumer et de jouer en même temps et le bien être des travailleurs aussi d'un côté, qui est quand même quelque chose d'essentiel également."
En attendant un hypothétique assouplissement des règles anti-tabac, la direction veut réduire une nouvelle fois les effectifs pour maintenir le casino à flot. "Depuis 2010, on était à 84 travailleurs. On arrive à 68 travailleurs début 2012 et on nous parle encore de 8 travailleurs en moins. Il est donc clair que l'on doit absolument, si on ne veut pas accroître la pression au niveau des travailleurs, trouver des solutions alternatives que pour éviter ces licenciements."
Le Setca mise sur une réduction du temps de travail pour éviter les licenciements. Les négociations avec la direction se poursuivront le 22 mai.
C’est l'ensemble du secteur qui est touché par ce marasme
On compte neuf casinos sur l’ensemble du territoire. Tous semblent vivre les mêmes difficultés. C'est donc le cas, également, pour le casino de Namur. Même s'il n'a pas dû procéder à des licenciements jusqu'à présent, ses effectifs sont tout de même passés de 235 à 195 unités depuis 2010, par le biais des fins de carrière et des départs volontaires. Et des licenciements ne sont pas exclus dans les prochains mois s'il n'y a pas d'accord sur les changements d'horaires que la direction propose au personnel.
(source : rtbf.be/Hugues
van Peel)