Urbanisme Partouche, le propriétaire, et la Ville cherchent des investisseurs
«L'exploitation des lieux est clairement compliquée, ne cache pas Fabrice Paire, le président du directoire du Groupe Partouche. On y perd plusieurs millions d'euros chaque année. » Excentré à l'extrême Est de la Croisette, à cannes, le casino du Palm Beach ne serait en l'état actuel pas rentable pour le bailleur, qui compte bien sur le projet de futurs investisseurs pour dynamiser les lieux. Ainsi, depuis quelques semaines, avec la municipalité et le syndicat des propriétaires de la Pointe Croisette, qui possèdent le terrain, les discussions vont bon train. Et tous les trois sont déjà tombés d'accord sur le devenir du site. « Il n'est actuellement franchement pas au niveau de son potentiel, lance David Lisnard, premier adjoint [UMP] au maire de cannes. Il n'est surtout pas question d'une opération immobilière. Nous voulons juste lui redonner son lustre d'antan, et en refaire un haut lieu de l'attractivité touristique de la ville. »
En projet, un complexe hôtelier de « très grand luxe »
Et cela passerait notamment par la construction sur place d'un vaste complexe hôtelier. « De très grand luxe, comme une sorte de deuxième Eden Roc, conformément à la beauté du site [qui donne directement sur la mer et les îles de Lérins] et à l'image de marque de la ville de cannes », abonde Patrick Pimpaud, du syndicat des propriétaires de la Pointe Croisette. Le futur « resort » pourrait aussi comprendre, en plus du casino et des discothèques déjà existantes, une salle de spectacle et voir renaître la célèbre piscine du Palm Beach.
« Des investisseurs saoudiens, russes et français ont déjà signifié leur intérêt pour le projet, fait valoir David Lisnard. Deux visuels nous ont même été transmis, mais ils n'étaient pas du tout adaptés, de par leur taille notamment, précise le premier adjoint. Nous voulons tous un Palm Beach rénové ou plutôt totalement reconstruit, mais dans les volumes actuels. Il faut que le complexe respecte l'équilibre urbanistique. » Soit sur une emprise de 20 000?m2 au maximum, et avec des bâtiments dont la hauteur n'excède pas 16 mètres de haut.
(source : 20minutes.fr/ Thibaud Roques)