Giffaumont-Champaubert (Marne) Le président du directoire de Joa Groupe, Laurent Lassiaz, était hier à Giffaumont pour présenter en détail son projet de casino aux élus et aux acteurs touristiques locaux.
Qui est Joa Groupe ?
C'est le troisième groupe de casino de France. Il exploite actuellement 20 établissements, essentiellement sur les côtes atlantiques et méditerranéennes, mais aussi à Gérardmer (Vosges), Montrond-les-Bains (Loire) ou Santenay (Côte-d'Or). « Nous ne sommes pas implantés dans des lieux prestigieux comme Cannes ou Deauville et nos casinos sont de taille moyenne », a expliqué Laurent Lassiaz. Pour rassurer les sceptiques sur la santé financière de son groupe, Laurent Lassiaz a mis en avant les deux casinos en construction, des projets à 15 et 20 millions d'euros, « quand on a des problèmes d'argent, on n'achète pas une maison ».
Pourquoi s'être intéressé au lac du der ?
L'absence de concurrence a été considérée comme un atout par le groupe Joa, puisque les casinos les plus proches sont à plus de 150 km (à Contrexéville, Bourbonne-les-Bains, Amnéville).
« L'absence de villes importantes en proximité directe m'a d'abord surpris. Mais nous avons à Santenay, un casino au milieu des vignes, à 20 km de Beaune qui fonctionne aussi. Ici, il y a 260 000 habitants dans un rayon de 50 kilomètres, c'est évidemment énorme », justifie le président de Joa.
Un projet de quelle dimension ?
Le casino de Joa Groupe s'étendra sur 2 400 m2, sur un seul niveau. Il comptera 75 machines à sous à l'ouverture, deux tables de poker (six lors de tournoi), deux tables de jeux traditionnels (black-jack, roulette anglaise) et une table électronique de roulette anglaise électronique. Il sera ouvert 365 jours par an, probablement de 10 à 2 heures du matin, voire jusqu'à 4 heures les week-ends.
Le nombre de machines pourrait être porté à 120 dans les six ans si l'activité le justifie. « Une extension est possible par l'ajout d'un étage sur une partie du bâtiment, si nous rencontrons un succès supérieur à nos estimations. Nous visons un chiffre d'affaire de 7 millions d'euros sur les trois prochaines années », annonce le dirigeant. Le coût de la construction sera lui, légèrement supérieur à 7,5 millions d'euros.
Quelles sont les autres activités du casino ?
L'établissement sera doté d'une salle de restauration de 100 couverts, augmentée de 50 couverts durant la période estivale grâce à la terrasse avec vue sur lac. Cette salle sera modulable pour pouvoir y accueillir des dîners spectacles ou des repas dansants. Le bar, pourra devenir un bar dansant les soirs de week-end. Parmi les animations que propose Joa dans ces autres casinos : de la country, des karaokés, des concours de pétanque, de la voyance, des lotos…
Quelles retombées pour l'emploi et l'économie locale ?
Le casino devrait employer entre cinquante et soixante personnes dans des métiers très différents : la régie de spectacle, le commercial, la comptabilité, la restauration, l'animation, la sécurité… Laurent Lassiaz estime à 80 % la part de salariés recrutés localement. « Nous lancerons le recrutement six mois avant l'ouverture, nous travaillerons probablement en partenariat avec le Pole emploi ». Le président de Joa Groupe a aussi indiqué que les appels pour la construction seront distincts et ouverts aux entreprises locales. « Pour l'entretien, la maintenance, nos fournitures, nous ferons appels aux entreprises du territoire à chaque fois que nous le pourrons » a souligné le dirigeant, prêt à étudier des propositions de partenariats avec les hébergeurs et les autres professionnels touristiques, afin de proposer des packages.
Quel est le planning ?
Le permis de construire doit être déposé à la fin du mois d'avril, il faut compter six mois d'instruction. Après l'obtention du permis de construire, Joa devra demander une autorisation d'exploitation d'établissement de jeu, accordée par le ministère de l'Intérieur. Le délai d'obtention est d'environ quatre mois. Le chantier s'étalera sur environ 16 mois. Le casino pourrait ouvrir dès l'été 2014, au plus tard en novembre de cette même année.
(source : lunion.presse.fr/R.H.)