Partouche recherche des investisseurs pour transformer en complexe de luxe le site du Palm Beach de cannes, où il exploite aussi un casino, et des discussions sont en cours sur la prolongation du bail emphytéotique, a dit mardi à l'AFP son patron Fabrice Paire.
« Une réflexion tripartite a été engagée avec la ville de cannes et le syndicat des propriétaires de la Pointe Croisette », qui possède la parcelle où est installée le Palm Beach, « afin de transformer le site », a dit M. Paire, président du directoire de Groupe Partouche.
Le Palm Beach, situé à l'extrême pointe de la célèbre Croisette avec une vue panoramique sur la baie de cannes, comprend un casino, un restaurant et une discothèque exploités par Partouche, titulaire d'un bail emphytéotique depuis 1927.
Le site est déficitaire. L'investissement envisagé pour le transformer pourrait dépasser les 100 millions d'euros, tout compris, selon une source proche des parties impliquées dans cette réflexion tripartite.
« Pour l'instant, il n'y a aucune discussion ouverte avec qui que ce soit », a dit M. Paire. « L'idée n'est pas de se désengager. Ce qu'on veut, c'est continuer à exploiter le site », a-t-il ajouté.
« C'est un dossier qui bouge », a déclaré à l'AFP David Lisnard, adjoint au maire de cannes. « Des repreneurs s'expriment » mais à ce stade il ne s'agit « que de contacts », notamment avec des investisseurs français et saoudiens.
Fabrice Paire estime qu'« il y a moyen de mener un beau projet. Mais il va falloir trouver un investisseur qui ait les moyens et l'envie de développer quelque chose d'exceptionnel ». « Il s'agira d'un investissement massif, qui ne peut se faire qu'avec des perspectives dans le temps », souligne-t-il.
En d'autres termes, le bail qui expire en 2027, doit être prolongé de manière à permettre que les investissements importants soient rentables sur le long terme. Et ce, quitte à ce que Partouche cède son bail emphytéotique aux investisseurs.
« Ce que souhaite la ville de cannes, c'est un nouveau Palm Beach, dans ses volumes actuels, qui soit un haut lieu de l'attractivité touristique de la ville », a dit l'adjoint au maire. « Si possible en gardant des façades » et avec la réouverture de la piscine, éventuellement une salle de spectacles de 3.000 places et des chambres d'hôtel du côté mer, a précisé M. Lisnard.
« Le syndicat et la ville ne veulent pas d'une opération immobilière, nous sommes clairs là-dessus », a-t-il souligné.
Dans les années 1950, le Palm Beach accueillait ce qui était le plus grand casino d'été de France. Le site a perdu de son attrait et s'est dégradé au cours des dernières décennies.
(source : cbanque.com/AFP)