Une page vient de finir de se tourner, au casino de Luchon. Hier matin, une imposante semi-remorque est venue récupérer les quarante machines à sous de l'établissement. C'est le casino Barrière de Toulouse qui s'est porté acquéreur. « Ils vont en installer 20 immédiatement, et 20 autres un peu plus tard, explique Francis Guyraud,l'ancien directeur du Casino de Luchon.
Le groupe Barrière a acheté les machines à sous car elles sont en bon état de marche et leur choix correspond bien aux attentes de la clientèle, elles sont très faciles à jouer». En deux heures, les machines ont été chargées, point d'orgue d'une exploitation qui n'avait pas été interrompue depuis 1880. « C'est vrai que c'est dommage de voir fermer un établissement, lâche un responsable du casino Barrière. Avec la crise, tous les casinos en France ont souffert.
A périmètre constant, nous avons fait moins 20% pendant deux ans, l'an dernier, moins 6% et nous pensons enfin approcher l'équilibre cette année. Toutes les villes ont revu à la baisse leur taxe sur les jeux, elles ont compris qu'il valait mieux avoir un peu de quelque chose que rien du tout ».
Le casino de Luchon a fermé en mai dernier, suite à la mise en liquidation de la Société nouvelle du Casino. Depuis, la ville de Luchon a lancé un appel d'offre afin de trouver un repreneur. Les postulants avaient jusqu'au 21 février dernier pour faire acte de candidature. La commission d'appel d'offre, composée de trois élus, Hélène Escazaux, Claude Lupiac et Michèle Cau, devrait se réunir d'ici une dizaine de jours, afin de procéder à l'ouverture des enveloppes. Un nouveau délai sera nécessaire avant de convoquer les candidats potentiels. Le maire de Luchon, Louis Ferré, espère une reprise des activités périphériques du Casino d'ici l'été.
L'exploitation des jeux ne pourrait pas reprendre avant l'hiver prochain. « L'objectif restera de laisser pas mal de liberté à ceux qui répondront, avait déclaré Louis Ferré. La durée de la délégation de service public sera à la hauteur des investissements, afin de permettre un retour sur investissement. Nous nous prononcerons pour un projet sérieux et viable ».
(source : ladepeche.fr)