En ligne ou en « live » (casinos, cercles de jeux), payant ou gratuit : plus d'un million de Français jouent au poker
Le marché du poker en ligne (tournois et poker en cash-game) a atteint au 3 e trimestre 2011 « un niveau d'équilibre, régulier et révélateur d'une activité stable mais dynamique », analyse l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel).
Ainsi, entre les 3 e trimestres 2010 et 2011, le produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises et les gains des joueurs, a progressé de 36 %. Pendant la même période, les mises de cash game (mises et gains immédiats) des joueurs sont passées de 1,782 milliard à 1,949 milliard d'euros (+ 9 %) et les droits d'entrée aux tournois de 151 millions à 286 millions d'euros (+ 89 %).
Dans les casinos et les cercles de jeux, les tournois payants attirent de plus en plus de joueurs. Ainsi le tournoi principal WSOPE (world series of poker Europe) organisé par le groupe Barrière, en octobre à Cannes, a vu s'affronter 593 joueurs (346 en 2010 à Londres) qui avaient acquitté chacun un droit d'entrée de 10.400 euros pour espérer se partager 5.692.800 euros, un montant record pour un tournoi de poker en France.
Autorisé depuis 2008, le poker a attiré une nouvelle clientèle sous les ors des casinos et des cercles de jeux. Pourtant, les 197 casinos français s'attendent à une baisse de 5 % des recettes du cash game pour l'exercice (novembre 2010-octobre 2011) bouclé depuis quelques jours.
« La croissance du poker en ligne se ralentit mais perdure », explique Bruno Looy, directeur de l'Ecole française de poker. Il évalue de 1,2 à 1,5 million le nombre des Français qui s'adonnent au poker.
Pas soumis à l'impôt
Près de 1.500 « vivent du poker », dont « quelques centaines » gagnent en moyenne chaque mois plusieurs milliers d'euros.
Ces derniers intéressent beaucoup Bercy en cette période de difficultés budgétaires. Dans son récent rapport d'évaluation sur les jeux en ligne, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, estime que ces joueurs, dont l'activité principale est le poker, « doivent être soumis à l'impôt ».
(source : lanouvellerepublique.fr)