Ce projet pharaonique de 16 milliards d'euros avec un milliardaire américain serait "assez avancé".
Un "mini"’ Las Vegas aux portes de Madrid, plus de 16 milliards d'euros d’investissements en treize ans, plus de 250.000 emplois, dont 50.000 directs, dans un pays où le taux de chômage est de 21,5%. Ce sont les chiffres d’un projet pharaonique de complexe de loisirs du groupe américain promoteur de casinos Las Vegas Sands, filtrés par la presse espagnole. Cela semble trop beau pour être vrai et pourtant… Le rêve pourrait devenir réalité, si l’on en croit les autorités madrilènes.
Négociations "assez avancées"
Les négociations avec le propriétaire de Las Vegas Sands, le multimilliardaire américain Sheldon Adelson sont en effet « assez avancées », a reconnu mercredi Ignacio Gonzalez, vice-président de la Communauté de Madrid, après que la presse espagnole a eu vent du projet. Le promoteur souhaite monter à Valdebebas, près de l’aéroport Barajas de Madrid, un immense complexe de loisirs, composé d’hôtels, restaurants, casinos, terrains de golf et salles de spectacles.
D’après la présidente de la communauté de Madrid, Esperanza Aguirre, Las Vegas Sands reprend ainsi un projet qui était déjà sur la table en 2008, mais avait été abandonné à cause de la crise. « Actuellement ils sont disposés à investir dans le sud de l’Europe et nous luttons » pour que le projet s’implante à Madrid, a expliqué Aguirre, laissant ainsi entendre que rien n’est fait et que Madrid n’est peut-être pas la seule en lice. Le ministre de l’Industrie, Miguel Sebastián, a d’ailleurs fait montre de prudence en rappelant que rien n’est encore fait.
Les détails du projet restent inconnus, tant qu’aucun accord n’est passé, mais Ignacio Gonzalez a admis que la réalisation du complexe impliquerait des « changements de normes » en matière d'urbanisme.
Des dérogations à prévoir
Nul ne sait si la communauté madrilène acceptera de déplacer une décharge, ou de déroger à la loi anti-tabac, souhaits exprimés par Sheldon Adelson, d’après le quotidien El País. Toutefois, la communauté autonome de Madrid semble déterminée à tout faire pour qu’aboutisse ce qui « apporterait une grande injection de fonds dans l’économie de notre pays », d’après Ignacio González. Esperanza Aguirre s’est montrée disposée jeudi à mettre en œuvre les changements réglementaires ou législatifs et « toutes les modifications, dans le respect de nos principes » favorisant l’implantation du projet du magnat américain à Madrid.
Moitié moins de chômeurs madrilènes
Le jeu en vaut la chandelle, puisque les 200.000 emplois indirects et 50.000 emplois directs que générerait le projet représenterait... moitié moins de chômeurs madrilènes, d’après Aguirre.
(source : latribune.fr/Gaëlle Lucas)