Pourquoi ? Comment ?
Les 12 690 m2 de terrain destinés au casino servent aujourd'hui de dépôt de gravats à l'entrée de Carteret. Le permis de construire, longtemps affiché en bordure de route, a disparu. Mais la municipalité est joueuse et espère encore. Elle vient de décider de lancer un appel d'offres pour une nouvelle délégation de service public pour la construction d'un casino. Retour à la case départ.
Pourquoi l'abandondu projet initial ?
La société Cogit, actionnaire principal de SAS Casino de Barneville-Carteret, propriétaire du casino de Cherbourg, mais aussi Outre-Mer, « a pris de plein fouet les manifestations de la Guadeloupe et de la Martinique » survenues durant l'hiver 2008-2009. Et puis la conjonction d'un certain nombre de facteurs a fait chuter de façon significative l'activité des casinos : « La crise économique, l'augmentation de l'imposition, l'interdiction de fumer dans les lieux publics, le relevé d'identité des joueurs, la concurrence des jeux en ligne par internet » relève le maire.
Pourquoi cette relance ?
Ces dernières semaines, « l'État a pris un certain nombre de mesures qui semblent satisfaire les casinotiers ». Elles seraient donc de nature à relancer la fréquentation des salles de jeux. « La plage horaire des ouvertures de machines à sous a été largement ouverte » précise Alain Desplanques, maire adjoint en charge du dossier. « Par ailleurs, dès l'ouverture du casino, nous pourrions désormais avoir 75 machines à sous au lieu de 50 précédemment, ce qui pourrait augmenter le chiffre d'affaires prévisionnel de 30 à 40 % » apprécient les élus.
Quels seraient les intérêtsde la commune ?
Outre les emplois créés localement, la municipalité songe déjà aux dividendes qui tomberaient dans la corbeille communale : « 15 % du produit brut des jeux, plus 10 % des prélèvements de l'État, plus un loyer annuel (révisable) de 6 000 € pour le terrain... ». Au final, une somme rondelette qui boosterait sérieusement le budget communal.
Combien ça coûte ?
Pour défendre les intérêts de la commune, la municipalité a décidé de s'entourer des conseils d'un avocat parisien, Frédéric Scanvic, ancien membre du conseil d'État, dont « les honoraires sont fixés à 200 € HT de l'heure ». Des émoluments confortables pour le juriste, mais une petite mise pour la commune et un nouveau pari sur l'avenir.
(source : ouest-fra
nce.fr)