Au moins 50 morts et une dizaine de blessés dans un attentat perpétré contre un casino, à Monterrey, dans le nord-est du Mexique. Un groupe de six hommes armés aurait lancé des grenades dans le bâtiment après avoir arrosé les lieux d'essence. Monterrey, capitale industrielle du pays, est devenue ces dernières années l'un des foyers de la violence déclenchée par la lutte entre les autorités et les cartels de la drogue.
Les deux premières hypothèses pour expliquer cet attentat meurtrier sont le hold up manqué ou un racket de la mafia.
Des hommes armés ont fait irruption vers 16h00 (heure locale) dans le Casino Royale, un établissement de luxe situé au coeur de Monterrey alors que le nombre de joueurs était encore relativement faible.
Selon l’une des victimes, plusieurs hommes masqués sont descendus d’un véhicule, ont maitrisé les gardes de sécurité, et pénétré dans la grande salle. Ils ont alors inondé les moquettes et les tables de jeu avec de l’essence avant d’y mettre le feu.
Un autre témoin a déclaré que les délinquants avaient lancé des grenades et tiré des coups de feu ce qui a déclenché un incendie.
Les clients et le personnel, plus d’une cinquantaine de personnes ont tenté de se réfugier dans les toilettes et les salles en étages ne pouvant s’enfuir car les issues de secours étaient entravées.
Casino Royale est un établissement qui avait été fermé par la mairie en mai dernier mais grâce à l’influence de ses propriétaires, un juge avait permis sa réouverture peu de temps après.
Le président Felipe Calderon et son ministre de l’intérieur ont décrit l'attaque comme « un acte de terreur répugnant ».
C'est la troisième fois que le Casino Royale est attaqué : le 17 janvier 2011, des hommes avaient déclenché une fusillade faisant un mort et un blessé. Le 25 mai, quatre casinos de la ville avaient été la cible de hold up, dont le Casino Royale.
Monterrey, ville industrielle de quatre millions d'habitants, située à 230 km de la frontière avec les États-Unis, est devenue l'un des foyers de la violence déclenchée par la lutte entre les autorités et les cartels de la drogue, qui a fait 50 000 morts ces dernières années.
(source : rfi.fr/Patrice Gouy)