Berne (awp/ats) - Les amateurs de jeu devraient pouvoir s'adonner à leur plaisir au centre-ville de Neuchâtel dès le début de l'an prochain. Suivant les recommandations de la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ), le Conseil fédéral a prévu mercredi deux nouvelles concessions, dont une pour le projet de FBAM Neuchâtel.
Privilégié à trois autres en course, le projet intitulé "Casino de la Rotonde" est en mains de la société Kongress et Kursaal Bern. Il s'agit d'un petit casino (type B), où seuls trois types de jeux seront admis et les mises seront limitées.
A Zurich, Swiss Casinos Zürich AG pourra ouvrir un casino avec une concession de type A, sans limite du nombre de tables ou de machines à sous. Le groupe qui exploite déjà des maisons de jeu à St-Gall, Pfäffikon (SZ) et schaffhouse devrait ouvrir le nouvel établissement durant l'automne 2012. Il a damé le pion à quatre autres concurrents.
Selon la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, les deux projets retenus répondent à toutes les exigences légales, que ce soit pour les fonds propres prévus, le concept de sécurité ou le programme de mesures sociales. L'attribution des concessions définitives ne se fera toutefois qu'à l'issue de la phase de concrétisation des travaux.
Comme pour les 19 maisons de jeu existantes, les concessions seront en outre attribuées uniquement jusqu'à fin 2023. Elles pourront alors être renouvelées. Aucun autre projet n'est à l'étude, a précisé la ministre de justice et police.
Les deux nouvelles concessions de maisons de jeu ont été mises au concours en mars 2010 et la CFMJ a instruit la procédure. Selon ses estimations, le Kursaal neuchâtelois pourrait réaliser un produit but de 15 à 25 millions de francs par an et rapporter aux pouvoirs publics des recettes de l'ordre de 10 millions de francs.
L'ouverture de nouveaux sites n'a qu'une faible influence sur la fréquence de la dépendance au jeu, a constaté la CFMJ. Les casinos doivent présenter un concept social, a rappelé le président de la commission Benno Schneider.
Difficile à estimer, le nombre de personnes dépendantes au jeu pourrait se situer entre 35'000 et 80'000 personnes. Les établissements existants ont prononcé quelque 34'000 interdictions d'entrée, a rappelé le président de la CFMJ. "Le domaine est nettement plus contrôlé et contrôlable que les jeux accessibles via internet", a relevé la ministre de justice et police.
(source : romandie.com/ats/rp)