Une grève pourrait être lancée au sein des jeux européens et des caisses selon la direction de la SBM qui se dit « stupéfaite et déçue »
La grève menacerait-elle à nouveau au sein de la Société des Bains de mer à l'aune d'un week- end de Pâques, comme chaque année, coup d'envoi de la belle saison. La direction de la Société des Bains de mer le craint et annonçait hier soir, via un communiqué, « avoir appris que les syndicats des employés de Jeux Européens ainsi que des Caisses avaient décidé de déclencher une grève lors de ce week-end de Pâques ». Menaces de grève qui, hier soir n'avaient pas été confirmées par les syndicats des secteurs concernés.
Cependant, la société prenait le devant en adressant une déclaration faisant front aux menaces de grèves.
Dans ce texte, un porte-parole de la Société des Bains de Mer exprimait « la stupéfaction de la Société devant une action injustifiée qui se situe en dehors du cadre conventionnel, les syndicats n'ayant pas respecté les procédures de conciliation prévues à cet effet. Il est grave que les syndicats concernés décident d'adopter ainsi des initiatives visant à perturber l'activité de l'entreprise, dès que cette dernière n'est pas en mesure d'accepter des revendications qui n'ont de base ni juridique ni économique, telles celles avancées récemment. En particulier, les jeux européens exigent une augmentation de leur minimum garanti de l'ordre de 51 % afin, à titre d'exemple, de le porter pour un employé de 1er échelon de 6 758 euros à 10 228 euros par mois. Pour ce qui concerne les caissiers, après plusieurs mois de négociation, ils ont rejeté une proposition d'augmentation substantielle de leur rémunération actuelle ».
« Faire preuve de plus de réalisme et de responsabilité »
Dans cette même déclaration, le porte-parole de la SBM ajoute : « tout ceci est particulièrement décevant puisque ces mouvements sont déclenchés à l'approche des fêtes de Pâques et pendant une période traditionnellement de haute fréquentation par la clientèle internationale, très importante non seulement pour la SBM, mais aussi pour l'économie de la Principauté, concernée par le développement du tourisme en cette période encore marquée par une crise économique internationale. La SBM ne peut que déplorer que de telles attitudes soient de surcroît adoptées par des catégories de salariés parmi les plus favorisés - notamment les employés de jeux européens - et qui justement en raison de leur situation privilégiée devraient faire preuve de plus de réalisme et de responsabilité ».
L'an dernier pour le week end pascal, un mouvement de grève dans plusieurs secteurs de la SBM avait contraint la direction à la fermeture de bon nombre d'établissements, tel le Café de paris ou le restaurant Le Grill. Une lourde perte financière et un accroc d'image pour ces jours fériés qui rassemblent un grand nombre de touristes et de visiteurs en principauté.
(source : nicematin.com/Cédric Verany)