L’inauguration, qui s’est déroulée vendredi dernier en présence de Laurent Lassiaz, président du directoire de JoaGroupe, et Arnaud Loret, directeur du site, ne fera pas la Une comme le braquage dont a été victime l’établissement voici 7 mois.
De fait, la rénovation prévue a été accélérée et 500 000 euros ont été investis, dont une partie dans le renforcement de la sécurité. Pour autant, le drame s’est produit « alors que l’on était dans une dynamique positive, cela nous a punis », reconnaît M. Lassiaz. « On retrouve à peine aujourd’hui notre niveau d’alors. »
Car le secteur lui-même a été touché par la pire crise de son histoire.
Après le faste des années 90, coïncidant avec l’arrivée des machines à sous, et une croissance parfois à deux chiffres, le contrôle d’identité rendu obligatoire à l’entrée des casinos - en 2007 - et la mise en application de la loi antitabac - en 2008 - ont plombé les résultats d’environ 20 %.
Des tournois de poker aux jeux en ligne
Aujourd’hui, Laurent Lassiaz voit « des signaux encourageants, prémices d’une légère reprise. » Optimiste, le directeur du groupe mise à la fois sur des espaces clarifiés dédiés aux machines à sous, « pour les connaisseurs » et « primo-visiteurs », sans oublier les jeux de table et plus particulièrement le poker.
« Le casino d’Uriage est le leader sur la région », et le groupe a créé le “Joa poker tour”, dont la 2 e saison a permis quelque 156 tournois qualificatifs.
Depuis l’an dernier, une plateforme de jeux d’argent et de hasard en ligne (www.joa-online.com) a été lancée.
L’offre “on line” existait déjà en “play for fun” et reste disponible. L’idée est « que le joueur fait ses armes sur le jeu en ligne : c’est une petite école de formation », avant de participer aux tournois dans les casinos, l’émotion en plus.
Le phénomène poker « est assez unique, suffisamment pour qu’il se retrouve à la télé en prime-time ». Reste que les machines à sous représentent 80 % du CA, contre 20 % pour les jeux de table.
Joa, c’est aussi une fondation qui finance une étude sociologique sur les addictions aux jeux. Paradoxale ? Non, « les personnes en situation de dépendances sont perdues pour nous ». Ce que l’on souhaite, « c’est qu’elles viennent s’amuser et dépenser de l’argent. »
(source : ledauphine.com)