(Zonebourse.com) - 8 milliards de dollars ! C’est les revenus générés par les deux immenses casinos ouverts courant 2010 à Singapour. Sheldon Adelson étant à l’origine d’un de ses nouveaux établissements, il ne peut que se frotter les mains. Après plus de quarante ans d’interdiction, Singapour avait autorisé en 2005 la construction de casinos. Cet arbitrage économique se révèle payant, Singapour fait en effet une entrée sensationnelle en s’imposant comme le deuxième marché des casinos en Asie derrière Macao.
Sheldon Adelson est à la tête de la société Las Vegas Sands Corp. Il gère un ensemble immobilier de casinos et d’hôtels de luxe. Au début implanté aux Etats-Unis, notre baron a vite senti le vent tourner et s’est intéressé à des projets internationaux. C’est ainsi qu’en 2004, il fait construire un établissement à Macao et un à Singapour. Plus fou encore, en juin dernier il a inauguré le Marina Bay Sands, trois tours de 55 étages surplombées par une immense piscine à débordement et un parc de 1,2 hectare. A l’intérieur : hôtels, salles de conférence, théâtres, centre commercial, restaurants de renommée et un casino géant.
Le but est clair : faire de ce lieu un espace alliant détente et affaires. La construction de ce complexe a coûté 5,5 milliards de dollars ! Mais pas de souci pour le magnat des casinos : le Marina Bay Sands sera rentabilisé d’ici 5 ans. A ses yeux, l’Asie, et Singapour plus particulièrement, symbolisent le futur du jeu. Au point qu’il estime que 90% des revenus du groupe seront générés à Singapour (contre un peu plus de 70% aujourd’hui).
Pourtant Singapour a longtemps considéré les jeux d’argent comme des « activités indésirables ». Pour exemple, les chewing-gums sont interdits, tout comme le magazine « Play-Boy » et la série Sex and the City a longtemps été proscrite. nouveau moteur de croissance, susceptible de booster le niveau d’emploi de la cité-état, l’industrie du jeu a su séduire les autorités et se faire une place.
D’autant que cette nouvelle activité permet aussi à Singapour d’intensifier son tourisme, autre clé du dynamisme économique. Les casinos ont largement contribué à l’essor du tourisme : ce secteur a connu une croissance de 14,7% en 2010. Il faut dire aussi que la majorité des joueurs vient de Chine, d’Australie, d’Inde, d’Indonésie ou de Malaisie. Or, les jeux d’argent sont interdits dans ces deux derniers pays majoritairement musulmans.
(source : performa
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ne Raud)