Après deux années difficiles, le casino de Santenay retrouve la forme. En 2011, l’objectif est de continuer de dynamiser les jeux traditionnels et les dîners-spectacles.
Entrées. Le casino de Santenay est le 2 e établissement le plus fréquenté en Côte-d’Or après les Hospices de Beaune. Salariés. Le J oacasino emploie 77 salariés répartis entre
les différentes salles et le restaurant.
Avec la loi antitabac en 2008 et l’arrivée de la crise économique un an après, la santé des casinos en France s’est considérablement dégradée. Un phénomène que l’établissement de Santenay a également connu.
Dans une politique de redynamisation, le groupe JOA avait décidé d’engager des travaux dans chacun de ses établissements. C’est ainsi qu’en 2010, trois mois ont été nécessaires pour redonner une fraîcheur à la bâtisse historique de Santenay. Le but était de redonner de la couleur et de la lumière à ce bâtiment jugé trop sombre et fermé.
Remonter la pente
La casse a ainsi pu être évitée, puisqu’après un premier semestre 2010 déficitaire (-8 %), l’établissement a pu remonter la barre avec + 4 % au second semestre. Et ce, malgré les gros travaux engagés. Sur l’année entière, le casino de Santenay a totalisé plus de 18 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il se situe à la quatrième place sur la totalité des établissements du groupe et le premier de la région en produit brut de jeux.
Aujourd’hui, l’objectif est de continuer de changer cette mauvaise image qui nuit au secteur mais aussi d’augmenter le nombre d’entrées. Avec le changement de conjoncture, les comportements ont évolué. Après les courses, les factures, l’habillement et l’électroménager, le casino fait partie des dernières dépenses d’un foyer. Avec la crise, le ticket moyen d’un client a considérablement baissé et il s’échelonne aujourd’hui aux alentours de 50 €. C’est la raison pour laquelle, depuis 2008, le groupe JOA s’est penché sur les jeux traditionnels (poker, blackjack, roulette) et sur les activités annexes (restaurants, hôtels, bowling), afin de redorer l’image des casinos dans l’hexagone et d’attirer une nouvelle clientèle.
Dynamiser l’offre
À Santenay, une salle de jeux du même acabit a été aménagée à l’étage avec trois tables de poker, jeu très à la mode. « Tous les soirs, nous ouvrons au moins deux tables », confie Pascal Bardouille, directeur de l’établissement. Le nombre de dîners spectacles s’est aussi multiplié. La soirée du Jour de l’an a même été un réel succès puisque le directeur a été contraint de refuser une trentaine de clients par manque de place. Cette soirée spéciale coûtait 140 € par personne, contre 40 € pour un dîner-spectacle habituel. « Avec un restaurant, un cinéma et une fin de soirée en discothèque, vous vous en sortez pour plus cher », constate Laurent Lassiaz, président du groupe. En plus des deux dîners-spectacles par mois, le casino de Santenay propose un défilé de mode au printemps et en été, ainsi qu’un concert dans le parc au mois de juillet.
Des chances de gagner
Le restaurant est également plus abordable puisque le plus petit menu (entrée et plat ou plat et dessert) est à 20,50 €. JOA groupe s’est d’ailleurs penché sur la formation des chefs de cuisine grâce à un partenariat avec l’institut Paul Bocuse à Lyon, d’où le chef de Santenay revient à peine.
Les machines à sous peuvent aussi être à petits prix car certaines acceptent les pièces de 1 centime d’euro. Jouer à la roulette anglaise coûte entre 1 et 2 € et 5 € pour le blackjack.
Le président tient aussi à souligner qu’« au casino, on a plus de chances de gagner qu’en jouant au loto. Le taux de redistribution est de 92 % et même 94 % pour la roulette ». D’ailleurs, cette année, quelques habitués de Santenay ont touché le jackpot : 32 000 € pour le plus chanceux. Le Magic casino Jackpot de plus de 7 millions d’euros est encore à gagner.
(source : bie
npublic.com/marie protet)