Cinq personnes ont été mises en examen lors du démantèlement d'un réseau de machines à sous illégales placées dans une trentaine de bars et des sandwicheries de l'Est de la France, a annoncé mardi la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.
Le coup de filet a été organisé début octobre et a permis d'arrêter un homme de 35 ans, de nationalité turque mais qui résidait en Allemagne. L'homme, sur lequel ont été retrouvés 12 000 euros en liquide, serait «l'une des deux têtes du réseau», selon les enquêteurs.
«En tout, nous avons saisi 35 000 euros en liquide, et des cartes de crédit pour jeux en ligne d'une valeur de 156 000 euros, des armes de poing, 20 appareils de jeux clandestins et trois 4x4 de luxe», a indiqué à l'afp le vice-procureur de la JIRS, Rémi Coutin.
Deux des cinq interpellés ont été placés en détention provisoire, les trois autres étant astreints à un contrôle judiciaire.
Le trafic aurait rapporté plus d'un million d'euros, selon Remi Coutin.
L'affaire avait commencé en 2008 à Mulhouse, où les services de la police aux frontières de Saint-Louis (Haut-Rhin) avaient découvert dans plusieurs bars et sandwicheries turcs «des machines à sous, comme celles qu'on trouve dans les casinos, ainsi que des dispositifs de jeux en ligne illégaux, qui donnent accès à des sites de poker et de roulette», a expliqué Rémi Coutin.
«Nous avons ensuite découvert que le réseau s'étendait dans toute l'Alsace, les Vosges, le Territoire-de-Belfort, la Meurthe-et-Moselle et la Haute-Saône», a-t-il poursuivi.
L'instruction, qui s'est appuyée sur le service régional de la police aux frontières de Metz et les spécialistes du service national de la douane judiciaire de Vincennes, a permis d'identifier une trentaine d'établissements qui abritaient les dispositifs de jeux illégaux.
«Ceux qui plaçaient les machines, les placiers, jouaient sur la future loi de libéralisation des jeux en ligne (promulguée en mai 2010), en disant que ça ne posait pas de problèmes, puisque ça allait devenir légal. Mais même la loi promulguée, les appareils restaient parfaitement illégaux», a précisé le vice-procureur.
(source : lalsace.fr/