La cité balnéaire du Tréport en Seine-Maritime (5.820 habitants) va prendre des mesures de rétorsion envers le casinotier de la ville, en conflit social avec ses salariés.
«Pour commencer, nous allons proposer en conseil municipal, et dans le respect du cahier des charges, d’augmenter la taxe sur les jeux», explique Didier Polidor, directeur de cabinet de la mairie du Tréport. «Celle-ci est aujourd’hui à 12,5% des recettes, mais elle peut atteindre 15%. Ensuite lors du renouvellement de l’appel public à concurrence pour l’autorisation de concession de jeux, nous introduirons des closes sociales très strictes pour éviter que ne recommence ce qui vient de se passer. Les lois sociales doivent être respectées», rappelle la même source.
La colère des élus de la cité est née de l’attitude de la direction du casino, appartenant à Joa groupe.
Licenciement de 4 salariés et mise à pied d’une dizaine d’autres
A la suite d’une grève de trois semaines, les salariés ont repris le travail après avoir obtenu satisfaction pour leurs revendications. Mais la direction de l’établissement de jeux a tout aussitôt licencié quatre salariés et mis à pied une dizaine d’autres.
Motif : les grévistes n’ont pas donné un préavis de cinq jours avant de se mettre en grève.
Inadmissible pour la mairie communiste de la ville qui voit là un non-respect du droit social du travail : « On ne peut pas considérer les jeux de casino comme un service public et ces salariés relèvent du droit des entreprises privées, même si le groupe Joa a remporté un appel d’offre».
Le tribunal des Prud’hommes devra sans doute trancher sur cet aspect des choses, les salariés y ayant lancé une procédure contre le casinotier.
(source : lagazettedescommu
nes.com/P. Bottois)