Décision On saura le 18 octobre si le plan de relance du groupe Boucau est accepté par le tribunal de commerce. En attendant, la direction croise les doigtsPhilippe Métais, Patrick Chos, Claire Boucau et maintenant, Alain Le Gars. En un peu plus d'un an, pas moins de quatre directeurs se sont succédé à la tête du casino de jeux de Grasse. Un « défilé » qui s'explique par la situation de crise traversée par l'établissement, placé depuis plusieurs mois sous procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce.
Le 22 septembre dernier, les dirigeants du casino se sont à nouveau présentés devant cette instance pour entendre une décision attendue de longue date : l'acceptation du plan de relance mis en place par le groupe Boucau et la sortie donc, de cette procédure de sauvegarde. Mais le suspense se prolongera encore un peu... « Le tribunal, en effet, se prononcera le 18 octobre », explique le nouveau directeur de l'établissement grassois, Alain le Gars.
En attendant, les efforts se poursuivent pour tenter de relancer la machine. Comme on a pu le constater, le casino a retrouvé son entrée du boulevard du Jeu-de-Ballon, que Patrick Chos, l'un des précédents responsables, avait condamnée... il y a un peu plus d'un an. Une volonté de changement, ou plutôt de redynamisation des lieux qui s'accompagne d'autres mesures comme l'organisation de soirées hebdomadaires assorties d'activités ludiques. « Depuis notre arrivée (ndlr, début août), on commence à sentir quelques signes d'encouragement. On souhaite retenir nos meilleurs clients sur Grasse car si aujourd'hui, il n'y a pas grand monde, c'est parce que les gens descendent sur le littoral. On les invite donc à participer à des soirées. Et cela sera révélateur de notre possibilité de développer notre chiffre d'affaires. »
La DSP relancée en novembre
L'avenir du casino ? On sait tout d'abord que le groupe Partouche, co-actionnaire avec Boucau, va se désengager de l'affaire... « On a un accord de principe avec eux, précise Alain Le Gars. Nous rachetons leurs parts et gardons la main seuls. » Mais d'autres échéances importantes sont à venir.
La délégation de service public doit arriver à son terme dans plusieurs mois. Pour gagner du temps, la municipalité a choisi de la relancer par anticipation... « Le conseil municipal devrait mettre ce sujet à l'ordre du jour, probablement en novembre prochain. »
L'information est intéressante puisque parallèlement, on connaîtra le nouveau délégataire. « Nous sommes candidats à notre succession, confirme sans surprise Alain Le Gars. Avec d'éventuels autres repreneurs... » On s'en souvient, la Socodem, une société spécialisée dans l'immobilier, avait fait part de son intérêt pour la reprise du casino (Nice-Matin du 18 juin).
Sa PDG, Frédérique Ruggieri, avait même rencontré le sénateur-maire Jean-Pierre Leleux, sans que l'on connaisse la suite donnée à cet entretien.
D'autres candidats - casinotiers, groupes financiers, particuliers - pourraient par ailleurs se manifester dans les mois prochains et faire des offres qui seront à étudier. Le personnel devrait être fixé en mai ou juin 2011 sur l'identité de l'équipe dirigeante qui se mettra alors en place. Une seule certitude dans ce dossier un peu nébuleux : c'est la Ville, et elle seule, qui fera le choix du repreneur. Après s'être assurée que toutes les garanties sont réunies pour maintenir l'activité et les emplois sur le long terme.
(source : maville.com/Éric Farel/Nice-Matin)