Candidat au rachat des prisons Saint-Paul et Saint-Joseph, en association avec le Groupe Pitch promotion, le Groupe Partouche imagine sérieusement d'y délocaliser le casino « Le Pharaon »
lors que le Groupe Partouche vient de se voir renouveler par la ville de Lyon le contrat de délégation de service public qui lui octroie l'exploitation du casino « Le Pharaon » de la Cité internationale, son directeur, Guy Benhamou, a reconnu hier que le premier casinotier de l'Hexagone faisait partie -en association avec le Groupe Pitch promotion- des candidats à l'acquisition des prisons Saint-Paul et Saint-Joseph, situées dans le quartier Perrache dans le 2e arrondissement.
Si le projet d'architectes défendu par le Groupe Pitch était retenu, c'est tout simplement le casino « Le Pharaon » (15,7 millions d'euros de Produit brut de jeux en 2009 ; 130 salariés) qui se verrait être délocalisé dans le 2e arrondissement de Lyon. Un investissement qui avoisinerait selon Guy Benhamou « les 30 millions d'euros ».
Cette piste permettrait au Groupe Partouche « de se projeter dans l'avenir en créant un casino de 6 à 7 000 m2, comprenant entre autres une salle de spectacles de mille cinq cents places avec quatre à cinq cents places de parking, cinq restaurants à thème et bien évidemment des salles de jeux ».
Un temple dédié aux divertissements pour tous « qui associe plaisir des jeux et loisirs pour toute la famille », insiste le directeur du casino « Le Pharaon ».
Ce concept est inspiré d'outre-atlantique déjà décliné par le Groupe Partouche à Aix-en-Provence, Saint-Amand-les-Eaux ou le Havre. Le principe : « ajouter au casino traditionnel, une offre de restauration variée, une salle de spectacles, une galerie marchande avec des jeux d'arcades. », précise-t-il. Concédant qu'il faut que la profession revoit « son cœur de métier parce que celui-ci n'est pas aussi porteur qu'avant. » Allusion faite à la mise en place du contrôle systématique à l'entrée des casinos, à l'interdiction de fumer dans les lieux publics, et à l'avènement des jeux en ligne « sur lesquels dit-il nous n'avons pas encore de recul. » Une chose est sure, le directeur du casino « Le Pharaon » qui célèbrera dans une quinzaine de jours, les 10 ans du casino lyonnais, veut amorcer une nouvelle ère « après-crise. »
Malgré l'érosion du Produit brut des jeux « comme l'ensemble des casinotiers » Guy Benhamou veut croire, grâce aux cartes de membres, à sa politique événementielle, et peut être demain avec un « Pasino », que l'univers des casinos va trouver un nouveau souffle « en créant des temples du divertissement pour tous.»
Rappelons que dans la Loire, le groupe Joa prévoit la construction d'un nouveau casino à Montrond-les-Bains à l'horizon 2012, d'un montant de 15 millions d'euros. Il accueillera 250 machines à sous.
Un site estimé à 24,7 millions d'euros
24,7 millions d'euros. C'est le prix auquel l'Etat a mis en vente les prisons Saint-Paul et Saint-Joseph. Pour l'Etat, le site a une valeur historique et patrimoniale « qui mérite une attention particulière». Il a été estimé à ce prix « afin d'offrir davantage de perspectives à une préservation de ce patrimoine ». Les candidats avaient jusqu'au 15 juillet pour remettre leur offre. La préfecture du Rhône est en train de les analyser. Le choix définitif devrait intervenir vers le 15 décembre. Les deux prisons forment un ensemble architectural qualifié « d'important » par l'Etat. Elles se situent dans les abords de l'Hôtel Terminus classé au titre du Code du patrimoine ainsi qu'en partie dans le site historique de Lyon inscrit au titre du Code de l'environnement. L'Etat a demandé aux candidats à l'acquisition que « la démarche de projet à la fois patrimoniale et créative valorise la conception originelle des deux prisons intimement liées en se fondant sur le patrimoine bâti existant ».
(source : leprogres.fr/Fra
nck Be
nsaid)