Depuis jeudi, cannes s'est mise à l'heure de Las Vegas. À l'occasion du Partouche Poker Tour. Gigantesque tournoi où plusieurs millions d'euros sont en jeu.
Il a fallu se pincer pour être sûr de ne pas rêver. Pour être sûr de ne pas avoir été transporté, le temps d'un songe, en plein coeur du Nevada. Dans l'empire du jeu. Aïe... Pas de doute. Tout est donc vrai. Ces 720 joueurs venus des quatre coins du monde, ces jetons qui claquent, ces millions qui s'affichent sans complexe... Oui. Nous sommes bien sûr la Côte d'Azur. Nous sommes bien à cannes. Et ça s'appelle le Partouche Poker Tour (PPT). Autrement dit le plus grand tournoi de Texas Hold'em d'Europe. Avec plus de trois millions d'euros à la clef. Et quand un événement de cette envergure s'abat sur une ville, ce sont toutes les horloges qui vacillent. Et se figent sur le fuseau horaire -8. Welcome to Las Vegas. Bienvenue dans le monde surréaliste du poker. Où tous les rêves sont possibles. Et où toutes les règles se dérèglent...
Les stars ne sont pas toujours celles que l'on croit
Depuis jeudi, 13 heures, et la fatidique phrase « shuffle up and deal » prononcée par Patrick Partouche, pour donner le coup d'envoi du PPT, il ne se passe plus rien de normal dans le mythique Casino Palm Beach de cannes. L'argent, par exemple, a changé d'odeur. Il sent le plastique. Il est rond. Il vaut des milliers. Des millions. Mais personne ne s'en émeut. Dans la salle principale du Palm Beach, c'est tout juste si les 720 joueurs en lice ont remarqué les VIP qui participent au tournoi. Bruno Solo, Estelle Denis, Kool Shen, Vikash Dhorasso jouent et bluffent, depuis deux jours, à leur côté. Et alors ? S'ils ont choppé le virus, quoi de plus normal finalement... De toute façon, dans cet univers hors normes, les stars ne sont pas celles que l'on croit.
À ceux qui trustent les médias, qui enchaînent les films, les as du bluff préfèrent Phil Ivey, Michael Mizrachi, Antonio Esfandiari, Gus Hansen. Car ces pros du jeu ont fait leurs preuves cartes en main. Ils ont déjà vécu le rêve américain en devenant millionnaires sur un coup de cartes.
Tant pis s'ils sont mal fringués. Ça fait partie du folklore.
Tenue délirante
Car, au poker, on a beau payer 8 500 euros pour participer à un tournoi comme le Main Event du Partouche Poker Tour, on ne vient pas en costard cravate. Plus la tenue est délirante, mieux c'est. Chapeau chinois, capuche, lunettes de soleil à l'intérieur, casques de musique sur la tête comme les footeux... Tout est permis.
La seule chose qui importe est de déstabiliser son adversaire, gagner la bataille psychologique et piquer un maximum de jetons. Avec cet objectif suprême d'en avoir encore quelques-uns mardi soir quand il ne restera plus que neuf joueurs. Neuf joueurs qui auront, alors, rendez-vous avec leur destin le 7 novembre prochain. Pour le verdict du Partouche Poker Tour « Saison 3 ».
Quand un homme ou une femme deviendra millionnaire.
Dossier réalisé par Pierre Comet
(source : maville.com/Pierre Comet/nicematin.fr)