Quatre filles et cinq garçons pour cette première promotion de l'école des croupiers, opérationnelle à la fin de l'année.
Les futurs croupiers du casino de Ribeauvillé, dont l'ouverture est espérée en décembre, ont entamé hier leur formation. Neuf jeunes de la région, filles et garçons, vont apprendre la technique du black jack et de la roulette anglaise.
Frédéric a déjà une solide expérience professionnelle dans le milieu des jeux. Après avoir travaillé au cercle Haussmann à Paris, un établissement réputé où il a notamment animé des parties de baccarat, poker ou de rami, ce Colmarien de 35 ans a été embauché par la Française des jeux comme commercial. Grâce au bouche à oreille, il a entendu parler de ces postes de croupiers ouverts par le groupe Accor, gestionnaire du futur casino de Ribeauvillé. « C'est un métier ludique qui m'intéresse vraiment et puis il y a ce contact assez particulier avec la clientèle qui me séduit », sourit Frédéric, le plus âgé des neufs croupiers recrutés par l'intermédiaire de l'équipe hôtellerie/restauration de l'ANPE Europe à Colmar.
300 heures de formation
originaires de Ribeauvillé, Bindernheim, Rorschwihr ou encore Zellenberg, les futurs croupiers ont entamé hier à la maison de la culture une formation de deux mois (soit 300 heures). « Nous avions reçu près de 200 dossiers et nous avons convoqué en août une trentaine de candidats », rappelle Jacques Lévèque, directeur du futur casino. Un long entretien, des tests de calcul mental et de comportement ont permis de sélectionner les neuf jeunes. « On recherche des personnes ayant une vivacité d'esprit, forts en calcul, logiques aussi », indique Jacques Levèque. « Etre croupier, c'est 50 % de comportement et 50 % de technique. Ces jeunes gens doivent donc être un peu extravertis, souriants, avenants. C'est un métier de loisir ! » La présentation compte beaucoup. Si la tenue vestimentaire sera fournie par l'établissement, les croupiers doivent respecter certaines règles : cheveux attachés pour les filles, pas de piercing, mains impeccables...
Prévenir les abus
La formation va permettre aux croupiers d'acquérir la maîtrise du black-jack et de la roulette anglaise, les deux jeux qui seront proposés à la clientèle après l'autorisation d'ouverture du casino (voir ci-contre). En décembre, durant cinq jours, ils compléteront leurs acquis par une formation sur la réglementation des établissements des jeux et surtout par des informations sur la prévention aux risques d'abus de jeux. Une façon de leur donner des clés afin de reconnaître certains joueurs pour qui le jeu n'est plus un loisir, mais une drogue. A l'ouverture du casino, quatorze personnes travailleront dans la salle des jeux de tables sous la responsabilité de Gillonne Printz, la formatrice. Quatre croupiers confirmés rejoindront l'équipe. A la suite des deux mois d'école, les "stagiaires" signeront un contrat à durée indéterminée. Ils toucheront un minimum de 1 200€ brut en tant que croupier débutant. Rémunérés à partir de la cagnotte (les joueurs laissent une partie de leurs gains aux employés), le contenu de celle-ci est distribué aux croupiers en fonction d'un système de répartition, lié notamment à leurs qualifications. Au total, le casino va employer dès son ouverture entre 35 et 40 salariés, dont 23 sont embauchés par l'ANPE
(source : dna.fr)