La régie québécoise soumissionne pour l'exploitation du futur casino de Toulouse.
Comme Macao, Toulouse veut vivre l'enfer du jeu. Loto-Québec vient de passer avec succès les deuxièmes épreuves de sélection pour l'exploitation du futur casino de la ville rose. Parmi les joueurs de cette grosse partie de cartes se trouve Roger Taillibert, l'architecte du Stade olympique de Montréal.
Il n'y a pas si longtemps, on dansait dans l'île du Ramier. Il y avait une boîte de nuit, le Ramier. Et puis dans cet îlot de verdure que traverse la Garonne, l'École de chimie trônait là, un peu trop sérieuse. Quelques jours après le 11 septembre 2001, un cataclysme secoue Toulouse: l'usine chimique de l'AZF explose et souffle des milliers de bâtiments, parmi lesquels l'École de chimie.
Mais outre un trou béant causé par l'explosion, la catastrophe de l'AZF a amputé les caisses de la ville de 12 millions d'euros de taxes professionnelles. Philippe Douste-Blazy, le maire de la quatrième ville de France, a donc cédé bien facilement aux sirènes des bâtisseurs de casinos. Il a lancé un appel d'offres auquel ont répondu 14 exploitants de casinos. Seuls six ont été retenus, dont Loto-Québec. Si elle est choisie pour construire le casino de Toulouse, Loto-Québec devra verser 15% de ses revenus à la Ville en échange d'une concession d'exploitation de 18 ans. Le pactole des jeux est estimé dans une fourchette allant de 30 à 50 millions d'euros (46,5 à 77,5 millions de dollars). «Lors de cette première phase éliminatoire, la Commission a jugé de la qualité des dossiers. Nous présenterons par la suite une proposition plus achevée avec des détails techniques, d'ici la fin de l'année. Le résultat sera connu après les Fêtes» confie Jean-Pierre Roy, directeur des communications de Loto-Québec.
(source : cyberpresse.ca)