Morose. Le Casino Lucien Barrière a petit moral. C’est ce qui apparaît dans le rapport d’activités qui a été présenté lors du dernier conseil municipal. Au point que sa direction envisage la possibilité, si la tendance à la baisse se maintenait, de négocier des mesures palliatives avec la commune. Mais on n’en est pas encore là.
Il est vrai que ce ne sont pas moins de 3 576 681 euros - dont 2 979 836 euros issus du produit des jeux - qui sont tombés dans l’escarcelle de la ville en 2009.
D’importantes sommes pour un casino qui souffre depuis deux ans.
La chute de 12 % des recettes constatée entre 2008 et 2009 fait suite à une diminution de 18,27 % entre 2007 et 2008. Ces résultats conduisent l’établissement de jeux au 23e rang national (sur 197) et lui font perdre une place au niveau départemental. Le plaçant après Nice, Cannes, Antibes et désormais Mandelieu.
Les 281 146 entrées de 2008 marquent un recul de 5,59 %. Quant au chiffre d’affaires net de la société, il est lui en baisse de 10,51 %.
Si les jeux de table tiennent bon, avec seulement 0,82 % de perte, les machines à sous reculent de 17,74 %. Elles subissent le cocktail détonnant de l’interdiction de fumer, de la crise économique et du contrôle d’identité obligatoire.
Seule la restauration tire son épingle du jeu
Bonne nouvelle, cependant, la brasserie affiche une augmentation de 41,8 % de sa fréquentation. Une hausse qui ne doit rien au hasard mais à l’aménagement de la terrasse « fumeurs brasserie » en mars 2009, couplée à la baisse de la Tva trois mois plus tard.
La redevance d’occupation reversée à la ville pour 2009 s’est élevée à 224 625 euros.
Le casino a versé en plus une participation de 372 219 euros à la commune pour contribuer au développement artistique, touristique et associatif.
De nombreux espoirs reposent sur la toute nouvelle terrasse sous toit amovible, et ses 69 machines à sous et trois tables de poker Hold’Em.
Mais les chiffres, encore eux, sont impitoyables et le produit des jeux pour les quatre premiers mois de l’année a encore baissé de 2,14 % (935159 euros en 2010 pour 955 651 euros en 2009).
C’est donc avec précaution que la municipalité a évalué à 3 millions d’euros ce qu’elle encaissera pour 2010. Soit une baisse estimée de plus de 500 000 euros.
(source : nicematin.fr/Marion Courtasso)