PARIS — Le marché français est le moins attractif d'Europe pour les opérateurs de jeux en ligne mais il a un fort potentiel, selon une étude publiée mercredi au lendemain de l'ouverture à la concurrence de ce secteur.
Réglementation contraignante et fiscalité élevée expliquent notamment cette situation, selon cette étude transmise à l'AFP par son auteur, Francis Merlin, délégué général du Salon international des jeux et paris en ligne Monaco iGaming Exchanges.
Les jeux de casino et de bingo sont interdits en France, ce qui représente une perte de chiffre d'affaires de 30% du marché des jeux en ligne en France, précise-t-il. De plus, la fiscalité est la plus élevée d'Europe, 7,5% pour les paris hippiques et sportifs et 2% pour le poker.
En outre, la France est le seul pays à obliger les opérateurs à passer des accords avec les détenteurs de droits sportifs.
En revanche, le potentiel du marché français est un des tous premiers en Europe avec 30 millions de joueurs occasionnels ou réguliers et 37,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, fait valoir l'étude.
Le marché français va en effet bénéficier de l'explosion des jeux en ligne sur les téléphones mobiles, ajoutent-t-ils, précisant qu'aujourd'hui, 24 millions de Smartphones adaptés aux jeux en ligne vont permettre de parier en direct".
Enfin, les paris hippiques en ligne sont ouverts avec la fin du monopole du PMU, rappelle l'étude.
La France a ouvert mardi son marché des jeux en ligne (paris hippiques, paris sportifs et poker), trois jours avant le coup d'envoi du Mondial de football, une libéralisation hyper-réglementée censée éradiquer les sites internet illégaux.
En 2010, le chiffre d'affaires de ce secteur pourrait être de 2,2 milliards d'euros grâce au Mondial, selon cette étude qui table sur un quasi doublement de ce chiffre à 4 milliards en 2011.
Pour les paris hippiques, le marché français est le premier en Europe et le deuxième mondial avec 7 millions de parieurs et 9,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Le processus de glissement des parieurs hippiques vers les paris en ligne sera très lent, parce que ces derniers n'ont pas de culture internet, mais les paris hippiques vont bénéficier de l'apport de 25% des joueurs des autres jeux en ligne, prévoit l'étude.
Et les paris hippiques sur les téléphones mobiles vont accélérer cette évolution.
Pour 2010, le chiffre d'affaires des paris hippiques en ligne pourrait être de 800 millions d'euros (en tenant compte du chiffre d'affaires du PMU en 2009, soit 660 millions).
(source : google.com/AFP)