Une baisse de 6% du produit brut des jeux des casinos a été enregistrée au cours des six premiers mois de l'exercice 2009/2010.
Après deux exercices en «forte baisse», cumulant une régression de près de 18%, la baisse du produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises des joueurs et leurs gains) observée du 1ernovembre 2009 au 30avril 2010 sur plus de 170casinos (sur les 197installés en France) ressort à 6%, ont indiqué, hier, les trois syndicats professionnels. Le PBJ de l'exercice 2008-2009 de l'ensemble des casinos avait déjà reculé de 9% à 2,3milliards d'euros. «Les espoirs de voir s'atténuer, peu à peu, l'impact de l'interdiction du tabac (depuis le 1erjanvier 2008) sont donc déçus, alors que les établissements ont fortement investi en matière d'offre de jeux et pour la rénovation des sites», relèvent les casinos. La profession constate, par ailleurs, que le nombre d'entrées dans les casinos subit également une baisse. Elle met en cause «l'impact des offres des sites de jeux en ligne légaux et illégaux».
Impact sur les finances des communes concernées
«La contribution économique des casinos pour les finances nationales et locales (près de 56% du PBJ, en 2009) est très importante et les casinos sont souvent la principale source de recettes et d'animation des stations dans lesquelles ils sont implantés», affirme la profession. La baisse du chiffre d'affaires des casinos se répercute, en effet, directement sur les budgets des 182communes accueillant des casinos (certaines d'entre elles en abritent deux), puisqu'elles ont reçu 445millions d'euros de recettes fiscales en 2009 provenant des casinos, l'État engrangeant, de son côté, 1,5milliard d'euros. En octobre2008, devant les premières constatations de la dégradation de la situation, la profession, rappellent les trois syndicats professionnels, avait demandé plusieurs mesures de soutien aux pouvoirs publics, dont la principale (abattement de 10% sur les prélèvements opérés par l'État), «n'a toujours pas été satisfaite».
17.000 emplois directs
«La sauvegarde des 17.000emplois directs dépend de l'adaptation rapide de la fiscalité des casinos, aucune entreprise ne pouvant supporter trois années durant une baisse d'activité aussi importante», concluent les syndicats.
(source : letelegramme.com)