Jean-Pierre Leleux va-t-il réussir à sauver le casino de jeux et les emplois qui s'y rattachent ? Bonne question. Pour l'instant sans réponse. Ce qui est sûr, c'est que le sénateur-maire de Grasse multiplie les efforts pour que la société fermière formée par les groupes Boucau et Partouche (50 % chacun), poursuive son activité. Il y a une quinzaine de jours, le premier magistrat avait rencontré Michel Boucau venu lui narrer les difficultés financières de son établissement. La suite, on la connaît : une demande de procédure de sauvegarde engagée devant le tribunal de commerce et la douche froide reçue par les employés qui redoutent de perdre leur job.
Partouche ne mettra pas d'argent
Jean-Pierre Leleux est formel... « Je veux sortir de ces difficultés », affirme celui qui refuse absolument d'entendre parler de la fermeture du casino. Pour éviter le pire, la Ville avait d'ailleurs déjà consenti à baisser le taux de prélèvement versé par l'exploitant. Mardi, profitant de sa présence hebdomadaire au Sénat, le parlementaire a déjeuné à Paris avec Isidore Partouche, le fondateur et président du conseil de surveillance du groupe éponyme. Histoire de voir si, de ce côté-là, il y avait moyen de faire... un petit geste. Mais, question finances, ça semble plutôt mal barré... « Partouche ne paraît pas vouloir injecter de l'argent », concède Jean-Pierre Leleux, rappelant au passage que le groupe avait déjà participé à une augmentation du capital. Oui mais alors, le petit casino grassois est-il condamné à mourir ? « Ce que j'ai réussi à obtenir, c'est le principe d'une rencontre entre Isidore Partouche, Michel Boucau (ndlr, lesquels ne sont pas forcément en phase) et moi-même, rencontre dont la date reste à préciser mais qui pourrait avoir lieu dans un mois. Je souhaiterais que l'on parvienne à un langage commun, une même volonté de trouver une issue au problème. »
À ce jour, on en est donc là. Et l'on ose cette question : que deviendraient les locaux récemment rénovés si les machines à sous devaient être mises en léthargie ? Le maire ne veut même pas envisager cette éventualité. En tout cas, pas maintenant. « Je n'ai pas de réflexion sur l'avenir, dit-il, parce que cela pourrait porter malheur. Pour l'instant, la seule chose qui compte, c'est permettre au casino de continuer son activité. »
Tranchant sur les rangs ?
Sur place, curieusement, le personnel se dit un peu plus serein que lors de notre première approche.
Il y a une raison à cela. « Le sentiment que l'on a aujourd'hui, c'est que tout le monde se serre les coudes et se bouge pour relever la tête. Et pas seulement les employés. »
Cela se traduit, notamment, par cette initiative : l'instauration, dès le 6 mars prochain, d'un « bar live ». « Tous les samedis soirs, à partir de 21 heures, des groupes viendront se produire. Pour nous, c'est la preuve que la direction fait des efforts. »
Re motivation de mise donc au sein du personnel qui, en prime, nous livre une info à prendre pour l'instant avec les réserves d'usage : « On a entendu parler de l'intérêt qu'aurait manifesté Tranchant pour le rachat du casino. Et un autre groupe, dont on ne connaît pas le nom, serait également sur les rangs. » Peut-être une solution pour sortir la tête de l'eau...
(source : maville.com/Éric Farel /
nicemati
n.fr)