Suite à un signalement de la cellule TRACFIn, le p.-d.g. du casino de Saint-Denis, Pascal Massoni, fait l’objet d’une enquête de la brigade financière pour abus de biens sociaux. Placé en garde à vue hier en compagnie de sa belle-sœur, il en est ressorti libre en attendant la poursuite des investigations.
C’est un notable important de la communauté dionysienne qui a dû répondre hier à la convocation des services de police, sommé de s’expliquer sur des mouvements de fonds suspects. Pascal Massoni, président directeur-général du tout premier casino de l’île, installé place Sarda-Garriga, a été placé hier matin en garde à vue par les policiers de la brigade financière au commissariat de la rue Malartic, en compagnie de sa belle-sœur, associée de la société. Le mari de celle-ci, fondateur et actionnaire majoritaire de l’établissement, Charles, devait également faire l’objet d’une audition, différée pour raisons de santé. Pascal Massoni et sa belle-sœur sont ressortis libre en fin de journée, en attendant la poursuite des investigations. C’est en effet dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saint-Denis que l’homme d’affaires a été entendu pour des faits présumés d’abus de bien social. Les investigations démarrent en début d’année suite à un signalement de TRACFIn (Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits FInanciers clandestins), l’organisme du ministère des finances français chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent. La cellule, qui a examiné à la loupe sur une période allant de 2004 à 2007 les mouvements bancaires entre les comptes du casino et ceux, privés, de ses dirigeants, constate des transferts suspects en direction de comptes personnels.
“ni détournement, ni blanchiment”
Plusieurs chèques de banque portant sur un montant total avoisinant les 150 000 euros attirent notamment l’attention des fonctionnaires de Bercy, qui alertent le parquet de Saint-Denis et les services de la Sûreté urbaine départementale. Hier, une perquisition était menée dans les bureaux du casino du Barachois tandis que les deux associés répondaient aux questions des enquêteurs. Il s’agissait en effet, au-delà de la qualification d’abus de bien social, de savoir si ces déplacements d’argent ont une explication acceptable ou relèvent d’une volonté délibérée de détourner de l’argent au préjudice de la société. Ce que conteste formellement Pascal Massoni, contacté hier par le Journal de l’Île. “nous avons fourni des éclaircissements sur ces sommes, qui ne relèvent ni du détournement, ni du blanchiment”, martèle le patron du casino. “Ces montants n’ont rien à voir avec les comptes de la société, et nous nous en sommes expliqués clairement avec les enquêteurs. Je ne sais pas d’où vient cette dénonciation mais cela relève pour moi de la calomnie”, conclut Pascal Massoni. Fondé en 1977 par son frère aîné Charles, toujours actionnaire majoritaire, le Casino-Restaurant Le Baccarra a vu ses rênes confiées en 1994 à Pascal Massoni, occupant les fonctions de p.-d.g. de la société touristique d’hôtellerie et de casino de la Réunion. C’est cette société qui exploite l’établissement de jeux sur délégation de la commune de Saint-Denis
(source : clica
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