Betclic, bwin et Unibet créent une association pour défendre la libre ouverture du marché des paris en ligne.
Même entre concurrents, l’union fait la force. Les trois plus importants challengers du PMU et de la Française des Jeux, Betclic, bwin et Unibet, ont annoncé hier qu’ils alliaient leurs forces, en créant l’Association des opérateurs de jeux en ligne internationaux (Ajeli). Le timing est clé : les sénateurs examineront la semaine prochaine le projet de loi libéralisant les jeux d’argent sur Internet. « L’idée a été lancée en novembre, confie au Figaro Isabelle Parize, présidente de l’association et directrice générale de Mangas Gaming, propriétaire de Betclic. La Française des jeux et le PMU ont forcément une voix très sonore en France. Betclic, bwin et Unibet sont trois acteurs majeurs en Europe, 100 % Internet et bien que concurrents, nous serons mieux entendus en parlant d’une seule voix pour défendre une ouverture efficace et juste du marché auprès des pouvoirs publics. ». L’association veillera en particulier à ce que les règles de concurrence s’appliquent correctement lors de l’ouverture du marché, où les places seront chères.
Par ailleurs, deux députés-maires de villes de casinos, Etienne Blanc (Divonne, Ain) et Daniel Fasquelle (Le Touquet-Paris-Plage, Pas-de-Calais), ont présenté l’Association des parlementaires et des élus des villes de casinos (Apevica), une union de crise pour faire face au déclin des recettes des casinos. Selon les deux élus, les 197 casinos français implantés dans 182 villes sont ou seront, pour la plupart en grande difficulté. Ils pronostiquent une baisse de 10 % de leur chiffre d’affaires cette année. Les dépenses de fonctionnement de Divonne (7.500 habitants), couvertes il y a dix ans à 80 % par les recettes fiscales du casino, ne sont plus abondées qu’à 22 % par les recettes fiscales du casino. L’ouverture des jeux d’argent sur Internet est un problème qui s’ajoute à la crise quand bien même seul le poker sera autorisé. Le groupe Barrière s’est allié à la Française des Jeux pour lancer une offre commune et organiser des tournois. Mais cela ne règle pas la question de la moindre fréquentation des casinos, qui souffrent d’une image viellie pour beaucoup. « Les casinos, dit Etienne Blanc, vont devoir changer d’image et redevenir des lieux d’exception ». Le temps presse.
(source : lefigaro.fr/Mathilde Visseyrias)