Un nouveau casino devrait ouvrir en 2012 à l'entrée de la commune. Les candidats ont jusqu'à mardi 14 heures pour déposer leur dossier. « Les casinos ont vécu. Ils doivent évoluer », affirme le maire, Claude Giraud
Il veut faire de Montrond-les-Bains la station balnéaire de demain ; la ville-détente du département. Celle où l'on vient pour se divertir, se détendre, se régaler. C'est cette image que prépare depuis déjà quelques années le maire, Claude Giraud. Si tout semble lui sourire depuis quelques mois, le maire a décidé de s'attaquer à un gros morceau : son casino.
Un établissement de jeu installé depuis des lustres au carrefour des deux nationales qui traversent la commune. Face au célèbre restaurant de Gilles Etéocle, La Poularde. La ville et le casino sont étroitement liés par un contrat, appelé délégation de service public. Et c'est ce contrat qui arrivera à échéance au 31 octobre 2010. Seulement, voilà, Claude Giraud a décidé de changer la règle du jeu. Il veut que le futur délégataire, celui qui reprendra le casino, construise un nouvel établissement flambant neuf à l'entrée de la commune, juste avant la clinique de convalescence. Et Claude Giraud a des exigences, s'il vous plaît : il veut non seulement un casino, mais aussi des salles de restaurant, une discothèque, une salle de spectacle. Bref, un environnement propice au divertissement.
La mairie de Montrond-les-Bains a lancé un nt class=normal href="avis.php?id_appel=6">appel d'offres début décembre. Et les candidats ont jusqu'à mardi, 14 heures pour déposer leur dossier. Les plis seront ouverts dans l'après-midi pour vérifier les garanties financières des dossiers et surtout s'ils correspondent bien au cahier des charges établi par la commune. « Ensuite, et ensuite seulement, on choisira et on discutera », affirme sereinement le maire. « Pour l'instant, personne n'a répondu officiellement », explique Claude Giraud. « C'est normal. C'est la guerre des nerfs... » Car l'enjeu est de taille. On sait que l'actuel exploitant, JoaGroupe, bien implanté localement, déposera son dossier mardi « à la dernière minute ». Mais pour le reste, c'est top secret ! Selon nos informations, deux autres groupes pourraient être intéressés, dont un Belge. Mais le choix risque d'être difficile pour Claude Giraud. Et la décision lourde de conséquence. Car si le projet de JoaGroupe n'était pas retenu, il devrait cesser son activité le 31 octobre 2010 et passer le flambeau au nouveau délégataire, qui disposerait de deux ans pour construire le nouveau temple des jeux. Un scénario que n'imagine même pas Laurent Forest à la tête de l'établissement de Montrond-les-Bains. « Tous les services de notre groupe ont travaillé sur le projet qui se veut innovant et intégré dans l'environnement. non seulement nous ne sommes pas inquiets, mais en plus, nous sommes optimistes et combatifs ». D'ailleurs, JoaGroupe compte bien emporter le morceau, c'est que son établissement du Forez, classé 21e au niveau national, est aussi l'un des meilleurs du groupe. Si Claude Giraud veut faire de Montrond la cité phare du Forez, il veut aussi et surtout assurer la pérennité financière de sa commune. Car le produit des jeux encaissé par Montrond ces dernières années est en chute libre : 2,5 M en 2007; 2,3 M en 2008 et 2,1 M en 2009. Ce qui est sûr, c'est que Claude Giraud compte bien sur ce futur temple du jeu pour regonfler ses recettes communales. Et donner une nouvelle image à sa Montrond-les-Bains.
(source : leprogres.fr/Frédéric Paillas)