Stéphane Courbit s'allie au groupe Louis Dreyfus pour investir le secteur. Patrick Partouche se montre lui très réservé sur les conditions de la libéralisation du secteur.
L'assemblée nationale a voté l'ouverture à la concurrence du marché des jeux en ligne, mais cette libéralisation du secteur n'entrera pas en vigueur avant des mois, le Sénat n'ayant toujours pas ratifié le texte de loi.
Pour autant, le groupe Louis Dreyfus a déjà investi le créneau, en prenant un quart du capital de Mangas Gaming, une société de paris et de jeux en ligne. La holding financière Lov Group de Stéphane Courbit, ex-patron de la société de production audiovisuelle Endemol France, est également actionnaire de cette société.
Partouche :"Je ne veux pas d'une mascarade"
Par contre, le Groupe Partouche, propriétaire de plusieurs casinos, assure ne pas être candidat à une licence de poker en ligne sur le territoire français. Son président, Patrick Partouche s'explique dans un entretien publié dans le quotidien Les Echos : "Je ne veux pas d'une mascarade qui vise à protéger la Française des Jeux et le PMU." Le poker est attribué à tout le monde alors qu'en belgique seuls les exploitants de casinos pourront proposer des jeux de casinos en ligne", ajoute-t-il.
Pour l'heure, en attendant que le texte soit voté en chambre haute, le PMU et la Française des jeux conservent le monopole sur cette activité, au grand dam des opérateurs intéressés, qui espéraient pouvoir profiter d'une ouverture du marché des jeux en ligne pour la prochaine coupe du monde, une compétition adulée par les parieurs.
"3 millions de joueurs"
Les trois catégories de licence que la nouvelle Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) attribuera une fois le projet de loi définitivement adopté au parlement sont : le poker, les paris sportifs et les paris hippiques.
En France, trois millions de joueurs misent de l'argent sur le web, en jouant au poker en ligne ou sur l'issue d'un match de football chez un bookmaker virtuel. La plupart d'entre eux le font en toute illégalité, puisque seuls les sites agréés sont autorisés (PMU, Française des jeux). Malgré ce monopole d'état, il n'est techniquement pas possible d'empêcher un joueur de parier sur des sites de jeux domiciliés à Malte ou aux Iles Caïmans. Pour l'Etat, la mise en place d'opérateurs agréés aura l'avantage de régulariser le secteur. Les pouvoir publics pensent que les possesseurs de licences feront la police sur le net pour protéger leur gagne-pain.
(source : tf1.fr/Idir HOCINI)