C'est vraisemblablement l'un des secrets médocains les mieux gardés du moment. Que va-t-il advenir du casino municipal de Soulac ? Et qui va finalement remporter l'appel d'offres lancé par la mairie pour en obtenir la délégation ?
Lundi soir, en conseil municipal, la ville de Soulac-sur-Mer a finalement décidé de prolonger d'un mois la convention d'exploitation avec la société Casino de la plage dirigée par Rolland Léas, l'actuel exploitant depuis une quinzaine d'années. Mais il s'en est fallu d'un poil ! La convention de jeux initialement accordée le 14 avril dernier arrivait à expiration le 22 décembre. En d'autres termes, la mairie n'ayant pas encore désigné le prochain délégataire, le casino risquait d'être fermé au 23 décembre. Le risque était grand : les délais pour obtenir une nouvelle autorisation peuvent se monter à quatre mois.
300 à 400 000 euros par an
La mairie dispose donc désormais d'un mois supplémentaire pour désigner enfin le nouveau délégataire. « Cette décision permet de maintenir la continuité du service », se félicitait Xavier Pintat en sortie de conseil municipal. Officiellement, deux candidats sont toujours en lice pour remporter l'exploitation du casino. Il s'agit de l'actuel délégataire, Rolland Léas, et de la PDG de la Socodem, Frédérique Ruggieri, qui dirige le casino de Gujan-Mestras.
Pour l'édile, l'occasion rêvée de faire monter les enchères sur un casino qui rapporte chaque année entre 300 et 400 000 euros à la commune par le seul prélèvement opéré sur le produit brut des jeux, aujourd'hui fixé à 12 %.
Selon nos informations, le nouveau cahier des charges défini par la mairie devrait imposer le prélèvement maximum autorisé par la loi fixé à 15 %.
Tenus au secret de la procédure, les deux candidats n'ont pas souhaité s'exprimer sur leurs projets respectifs. Reste que tout semble opposer ces deux personnalités.
Ruggieri versus Léas
Frédérique Ruggieri peut se prévaloir d'une progression de 20 % cette année sur le casino de Gujan-Mestras. Le casino a par ailleurs misé sur le poker et vient d'organiser un tournoi doté de 100 000 euros. La chef d'entreprise, réputée tenace en affaires, avait par ailleurs défrayé la chronique en tenant tête au groupe Partouche en 2007.
Rolland Léas affiche une forte progression sur les jeux en cinq ans. Mais le casino résiste moins bien à la crise. Dès décembre 2008, il annonçait une perte de 3,5 % par rapport à 2007. Cet été, l'homme n'affichait pas un enthousiasme débordant pour les tables de poker.
Reste la boîte de nuit qui semblait attirer les faveurs de certains élus lors du conseil du 7 décembre : « Elle fait partie intégrante de l'offre touristique de notre commune », déclarait Marie-Suzanne Oddos, semblant suggérer qu'à cette date, le projet porté par Frédérique Ruggieri envisageait de la supprimer. De fait, le casino de Gujan-Mestras ne possède pas de discothèque.
Semblant porter une attention accrue sur la confidentialité des négociations, Xavier Pintat estimait néanmoins hier que la « décision finale devrait être prise entre le 11 et le 20 janvier ».
(source : sudouest.com/ya
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