Le promoteur immobilier américain Mark Advent compte faire construire une réplique de las vegas dans le sud-est du Kazakhstan, un projet programmé sur dix ans dont le coût global est estimé entre 25 et 30 milliards de dollars (entre 17 et 20 milliards d'euros environ), a-t-il indiqué lundi 12 octobre. "Nous voulons attirer des touristes du monde entier, de Chine, de Russie, d'Inde, des Emirats arabes unis, de Turquie et d'Europe", a expliqué le PDG du groupe Oz companies, spécialisé dans les projets de loisirs.
Les travaux de la première phase du projet devraient "débuter au dernier trimestre de 2009, pour un coût de 250 millions de dollars [170 millions d'euros, ndrl]", et concernerait la construction d'un aéroport, en association avec Fraport, le gestionnaire de l'aéroport de Francfort. L'aéroport, dont l'ouverture est prévue "fin 2011", pourra accueillir dans un premier temps 5 millions de passagers par an et "environ 25 millions dans dix ans", a assuré M. Advent."Nous sommes en négociations avec Oz companies sur un apport de savoir-faire et la gestion de l'aéroport, mais nous n'allons pas investir des fonds. Nous sommes proches d'un accord", a confirmé le directeur de projet de Fraport.
D'ici dix ans, le futur paradis des jeux, baptisé Oz, devrait accueillir "entre 15 et 20 millions de visiteurs par an" et "héberger 800 000 résidents", à l'image d'Astana, la jeune capitale sortie de terre il y a une décennie, a relevé Mark Advent. Le complexe doit être construit sur une surface de 11 500 hectares dans le désert, à 70 km au nord d'Almaty, l'ancienne capitale du pays. Oz comptera 25 casinos, des hôtels d'une capacité de 42 000 chambres, 275 000 résidences et 1 000 restaurants, selon le promoteur.
Un accord en ce sens avec le gouvernement a été signé en juillet 2008. En 2007, le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaev, avait "fermé tous les casinos du pays", afin de réserver la licence à une zone dédiée aux jeux, en l'occurrence Oz. "Le projet durera dix ans", a déclaré le ministre du tourisme du Kazakhstan sans confirmer la date du début des travaux, jugeant que "les études de faisabilité pourront se prolonger jusqu'à la fin de l'année".
(source : lemonde.fr/AFP)