CAnnES (AFP) - L'autorisation d'un troisième casino et l'attribution de cinquante machines à sous supplémentaires au Palm Beach à Cannes propulsent la ville et la Côte d'Azur au premier rang des "places de jeux" en France, selon les professionnels du tourisme.
L'exploitation d'un nouveau casino, prévue fin décembre à l'hôtel noga Hilton à Cannes, a été attribuée, fin juillet, au groupe Lucien Barrière, déjà propriétaire dans cette même ville du Casino Croisette.
Le groupe Partouche, en lice pour cette même concession, a obtenu le doublement du nombre de machines à sous, soit 100 appareils, effectif à partir de vendredi, pour le Palm Beach Casino qu'il exploite depuis un an.
Cannes avait perdu son troisième casino en 1996 dans l'imbroglio politico-judiciaire qui avait secoué la municipalité alors dirigée par Michel Mouillot. Le Palm Beach avait rouvert le 14 août 2002 après onze ans de fermeture.
L'inauguration du casino du noga Hilton précèdera de quelques jours la renaissance attendue du Palais de la Méditerranée à nice, fermé depuis la disparition, jamais résolue, d'Agnès Leroux, la fille du propriétaire, liée à la guerre des casinos à la fin des années 1970.
Les Alpes-Maritimes disposeront alors de douze casinos, sans compter les trois établissements de jeux (plus un quatrième l'été), existant en Principauté de Monaco qui, à eux seuls, ont réalisé un chiffre d'affaires de 183 millions d'euros en 2002.
Sept groupes, dont quatre de notoriété internationale, tirent les ficelles de cette manne lucrative sur la Côte d'Azur, dont bénéficient aussi les villes où les casinos sont implantés.
Cannes a perçu 12 millions d'euros en 2002 du Casino Croisette et du Palm Beach. En 20 ans, Antibes a vu ses recettes liées aux jeux passer de 120.000 à 8 millions d'euros.
Partouche possède des établissements à Cannes, Grasse, Beaulieu et Juan-les-Pins. Le groupe Barrière est implanté à Cannes et Menton, Accor à nice et Mandelieu. Les groupes Tranchant et Moliflor ont respectivement un casino à Cagnes-sur-Mer et à Antibes. Ces dix casinos exploitent 1.375 machines à sous et emploient plus de 1.500 personnes.
Aujourd'hui, leurs gérants parlent d'émulation plutôt que de concurrence et estiment qu'il faut diversifier l'offre, "multiplier les raisons pour sortir" en visant une "clientèle haut de gamme".
"On a redonné au Palm Beach ses lettres de noblesse, l'image de prestige qui a été la sienne dès son inauguration en 1929", affirme Patrick Partouche.
"Il faut inciter les gens à aller au casino pour passer une excellente soirée, faire la fête, pas uniquement pour jouer de l'argent", estime Pascal Brun, directeur régional du groupe Barrière.
Les casinos misent sur "les strass et paillettes", les soirées à grand spectacle, etc. Un restaurant gastronomique, confié au chef Gualtiero Marchesi, considéré comme l'initiateur du renouveau de la cuisine italienne, accompagnera l'ouverture du noga Hilton.
(source : Yahoo!Actualités)