Le dossier « casino de Port-Fréjus » promet toujours de belles empoignades au sein d'un conseil municipal divisé sur cette implantation comme de son intérêt pour la ville. Mardi, l'opposition est revenue à la charge alors qu'il était proposé d'arrêter la localisation du futur établissement sur l'emprise du lot numéro 11, soit sur une superficie de 2 187 m2 au rond-point du Maréchal-Juin et de la rue Jean-Aicard.
La ville va recourir à une procédure de délégation de service public pour la conception, la construction et l'exploitation de ce casino.
Un espace polyvalent de loisirs
Le premier adjoint, Francis Tosi, en a rappelé les ambitions. « Ce projet de casino s'inscrit dans une volonté municipale globale visant à compléter les équipements artistiques et culturels existants, ainsi que ceux programmés tel que le musée archéologique, tout en renforçant l'attractivité touristique de qualité de la commune, contribuant ainsi à en améliorer la notoriété. La qualité exigée du futur casino devra donc contribuer à la dynamique du quartier et au rayonnement de la ville de Fréjus à l'échelle du département ».
La ville veut « un équipement interactif » comme « un espace de distractions multifonctionnel », contribuant à renforcer la dynamique commerciale et d'animations du quartier en limitant l'effet de saisonnalité. « Il véhiculera un concept nouveau et original qui ne s'orientera pas seulement vers un univers de jeux, mais intégrera des espaces polyvalents de loisirs et d'animations, de spectacles intérieurs et extérieurs caractérisant cet équipement comme un espace d'échange intergénérationnel ».
Envolée lyrique qui a laissé froid les opposants, votant tous contre. Sylvain Ferrua (Fn) estimait ainsi « que trop de Français se ruinent avec les jeux. Imaginer un casino, c'est de l'enfantillage, juste pour faire comme les autres (Saint-Raphaël ?). Il y a vraiment mieux à faire pour la culture ».
Miroir aux alouettes ?
Elsa Di Méo (PS) a, elle, trouvé que l'on reconnaissait enfin que cette implantation était faite pour renforcer la capacité financière de la ville, mais doutait que cela redynamise Port-Fréjus. Elle a de plus des inquiétudes sur les installations connexes que peuvent être des restaurants, des bars, une rôtisserie, un hôtel 4 étoiles, etc., « alors que l'on voit la chute des recettes du casino raphaëlois. Je crains que ce ne soit qu'un miroir aux alouettes et que l'ambition soit de marquer de votre griffe ce quartier de la ville ».
En clair, le débat n'est pas clos. Prochain épisode, le choix du délégataire. Il n'aura manifestement pas que des amis, avant comme après avoir coupé le ruban inaugural.
(source : varmati
n.com/E. D.)