Le ministère de l'Intérieur a autorisé la réouverture d'un troisième établissement de jeux. Fermé en 1996 suite aux "affaires" de l'ancienne municipalité, le casino sera exploité au noga Hilton par le groupe Barrière via la Société Casinotière du Littoral Cannois.
Une mauvaise page qui est tournée dans l'histoire de la ville de Cannes : le ministère de l'Intérieur a accordé à la ville l'autorisation pour la réouverture de son troisième casino au noga Hilton sur la Croisette. Une autorisation qui avait été perdue en 1996, sous la municipalité de Michel Mouillot, après une rocambolesque histoire de remise "d'enveloppes" (des sommes d'argent qui auraient été destinées à assouplir la position de la ville et favoriser une augmentation de l'activité du Casino Grand Riviera).
12 millions de recettes pour la ville en 2002
Cette autorisation de réouverture était attendue et programmée. Ainsi, au printemps, elle avait donné lieu à une belle empoignade entre les candidats à l'exploitation des jeux. Accor Casinos qui envisageait d'ouvrir au rez-de-chaussée du Sofitel Méditerranée vers le Vieux Port, les groupes Partouche et Barrière qui proposaient la réouverture dans les anciens locaux du noga Hilton (2.000 m2 inoccupés depuis la fermeture), la société Sun Beach SA qui n'avait pas de lieu expressément défini, avaient fait monter les enchères.
Le conseil municipal présidé par le maire UMP Bernard Brochand avait alors retenu le groupe Barrière qui exploite déjà le Casino Croisette et lui avait accordé une concession de 18 ans. La Société fermière du casino municipal de Cannes en contrepartie se chargeait d'investir une trentaine de millions d'euros sur la période de concession et de mener une politique artistique haut de gamme assortie à une restauration de grande qualité avec le chef italien Gualtiero Marchesi.
La SFCMC a ainsi créé une filiale à 100%, la Société Casinotière du Littoral Cannois pour l'exploitation de ce nouveau casino qui devrait créer une centaine d'emplois. La réouverture est prévue avant la fin de l'année, et pourrait voire même avoir lieu avant la fin de l'été. Elle ne concernera cependant que les jeux traditionnels (7 tables de black-jack, 6 tables de roulette anglaise, 2 tables de punto blanco et 3 tables de stud pocker sont prévues). Les 100 à 150 machines à sous que l'établissement compte demander ne peuvent comme le veut la règle, être attribués qu'après une période probatoire.
Cette autorisation de réouverture représente pour Cannes un vrai jackpot d'été. D'autant plus que parallèlement, la ville a obtenu pour le Palm Beach un doublement de son parc de machines à sous (50 MAS supplémentaires qui se sont ajoutées, le 14 août dernier aux 50 machines déjà exploitées). Un grand coup d'accélérateur est ainsi donné sur les jeux. Des jeux qui l'an dernier ont déjà rapporté 12 millions d'euros pour la ville, tandis que l'Etat en empochait de son côté 30 millions...
(source : Sophia
net.com)