(Zonebourse.com) - Les acteurs du marché des jeux en ligne attendent avec impatience l'ouverture « officielle » du marché à la concurrence. Officielle car certains, comme Stéphane Courbit, n'ont pas attendu cette échéance. Le site de l'ancien patron d'Endemol fonctionne en toute illégalité depuis deux ans. Partant d'un constat simple (les joueurs ont déjà leurs habitudes), Stéphane Courbit a rapidement senti les perspectives juteuses des jeux en ligne.
Car selon les indications du cabinet de conseil en stratégie Arthur D. Little, les paris en ligne devraient générer 3,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France à l'horizon 2015. A titre de comparaison, les jeux en ligne représentaient 1,1 milliard d'euros de CA l'an dernier (Lepoint.fr, 20/05).
Forcément, les Martin Bouygues, François Pinault, Arnaud Lagardère, Xavier Niel, etc. espèrent tous décrocher une licence délivrée par la nouvelle Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Notons toutefois que l'ouverture à la concurrence se limitera au poker en ligne, les autres jeux de table (black jack, roulette, baccara, etc.), ainsi que la loterie demeurant l'exclusivité des casinos en dur.
Betclic, une réussite fulgurante
Basé à Malte pour d'évidentes raisons fiscales (taxe de 0,5% sur les mises de parties de poker, contre 2% en France), Mangas Gaming, la holding de Stéphane Courbit a connu le succès par une expansion internationale ciblée et pertinente. En 2007, le rachat du site britannique Betclic, que convoitait également le groupe suédois Betson, se révèle une formidable réussite. En l'espace de douze mois, Betclic triple son chiffre d'affaires.
Quelques temps plus tard, Stéphane Courbit noue un partenariat (à 50-50) avec la Société des bains de mer (SBM) de Monaco pour s'emparer d'Expekt, le deuxième opérateur en ligne scandinave. Peu après, c'est au tour de Bet-at-Home de passer sous le giron de Mangas Gaming.
La holding de Stéphane Courbit figure aujourd'hui au troisième rang continental des jeux en ligne, derrière l'autrichien Bwin et le britannique Sportingbet. Présent dans 25 pays, le groupe emploie 600 personnes, dont un service clients fort d'un effectif de 60 personnes parlant 24 langues différentes.
(source : performancebourse.com)