(investir.fr)
Les jeux ne sont pas faits pour Partouche… Du moins pas encore. En discussions avec ses partenaires bancaires pour la renégociation de sa dette, le groupe de casinos a obtenu un sursis jusqu’au 29 mai 2009 pour le paiement de l’échéance semestrielle du crédit syndiqué d’un montant de 19,8 millions d’euros. Si Partouche ne parvient pas à honorer cette dette, il s’agira d’un cas de défaut avéré.
Dans une note publiée ce matin, CM-CIC Securities estime que le montant exigé n’est pas « exagéré ». « Après avoir brisé ses covenants bancaires l’été dernier, c’est désormais un problème de liquidité immédiate de l’entreprise qui est en question », souligne l’intermédiaire. Il exclut toutefois le scénario d’une procédure de sauvegarde à court terme. Selon lui, Groupe Partouche devrait être en mesure d’honorer cette échéance grâce au démarrage de la saison d’été, qui profite à certains casinos de bord de mer. La remise à plat de la fiscalité des casinos pourrait apporter une bouffée d’oxygène au groupe, mais elle ne permettra pas de régler les problèmes auxquels il est confronté, à savoir la baisse de la fréquentation, sur fond de crise du pouvoir d’achat et d’interdiction de fumer dans les lieux publics, ou les pertes d’exploitation récurrentes.
Selon CM-CIC Securities, Groupe Partouche ne peut réduire sa dette que de trois façons, soit en cédant de beaux actifs, soit en fermant ou abandonnant l’exploitation des casinos les moins rentables ou en se recapitalisant. « Une mise sous sauvegarde reste à notre avis une solution transitoire envisageable sous douze mois », ajoute l’analyste, qui revoit à la baisse sa recommandation sur le titre. Il passe de « conserver » à « vendre », avec un objectif de cours de 2 euros. En Bourse, le titre chute 12,9% à 2,70 euros.
(source : investir.fr/CP)