Vendredi 24 avril 2009 : Casino de Divonne -Les-Bains : partouche conserve la main
A peine les négociations furent-elles terminées qu'on en vient déjà à se demander qui est le grand gagnant dans l'histoire.
C'est mesquin, mais le résultat plaide pour que cette interrogation demeure.
Pourquoi ? Car mercredi soir, le conseil municipal, réuni dans l'urgence a donné son aval pour qu'Étienne Blanc appose sa signature au bas du nouveau cahier des charges, établi avec le groupe partouche, via sa filliale, la STTH, la société touristique, thermale et hôtelière, propriétaire des murs.
En effet, « il faut que vous le sachiez, et pas seulement dans la colle » (Pierre Desproges), les deux protagonistes remettent ça pour 20 ans.
Chronologiquement, partouche souhaitait descendre sa part brute du produit des jeux à 10 % pour des gains s'élevant à moins de 7 000 000€, et 15 %, pour un montant supérieur, au profit de la commune, ce que la municipalité ne voulait pas. Le manque à gagner était évalué à 350 000€ par an.
Pour partouche, le risque était grand car, semble-t-il, quelques investisseurs potentiels frappaient à la porte, avec la perspective de s'implanter sur l'Esplanade du Lac. Une idée, comme ça, qui fit alors pétiller les yeux du député-maire.
Sentant le coup venir, les négociations se sont poursuivies jusquà aboutir à un contrat dont deux éléments ressortent aujourd'hui : la constitution, dans les 5 ans d'une société dédiée à l'exploitation du casino, et la durée d'exploitation, fixée à 20 ans.
« Ce contrat nous semble favorable », John Burley, conseiller municipal
Le nouveau cahier des charges prévoit donc que la part de 15 % serait respectée, et qu'en échange, une rétribution de la mairie envers la STTH à hauteur de 350 000€ (tiens !) pendant toute la durée du contrat serait effectuée tous les ans, sous conditions (voir ci-dessous) .
Une façon de relancer l'activité économique de la ville. Pour John Burley, ce contrat « semble nous être plutôt favorable. » On ne pourra lui donner tort...
La loi prévoit que le renouvellement d'un cahier des charges doit être fait 4 mois avant échéance (mais celui ci se termine le 30 courant), ce qui imposait au conseil de voter la prolongation de l'actuel cahier jusqu'au 31 octobre. Le nouveau cahier démarrerait donc le 1er novembre, sous réserve que le ministère de l'Intérieur valide ce vote.
« C'est un bonheur de discuter avec la STTH, confiera non sans ironie Étienne Blanc, et je ne me prive pas de ce bonheur. »