La ville de Lyon a lancé un appel d'offres pour l'exploitation du Pharaon, le casino de la Cité internationale, et ses 250 machines à sous. Le groupe partouche demeure favori pour rester le maître du jeu
Le groupe partouche va-t-il perdre la main sur le casino de la Cité Internationale ?
A un an de la fin du contrat de la délégation de service public qui unit l'entreprise et la ville de Lyon, un nouvel appel d'offres vient d'être lancé.
Et l'enjeu est de taille. En 2007, le casino a généré un produit brut des jeux de plus de 40 millions d'euros. Au passage, la Ville en prélève 15 %.
Une jolie cagnotte, même si la crise économique associée à la loi anti-tabac et à des contrôles aux entrées plus stricts ont généré des recettes en baisse dans les casinos français l'année passée.
Si l'activité du casino marque le pas, les recettes générées par le Pharaon suscitent toutefois quelques convoitises. La Lyonnaise de Casinos, filiale d'un groupe familial belge, vient d'être retenue pour participer au renouvellement de la délégation. « Notre objectif est de donner une dimension européenne au casino de Lyon », expliquait Sébastien Leclercq, directeur du développement de l'entreprise dans un communiqué. Notre groupe a vocation à poursuivre son développement international et considère comme stratégique une implantation à Lyon, ville en mouvement. »
Dans sa valise, le groupe belge souhaite développer, outre les jeux, une large gamme de services à une clientèle élargie en multipliant « l'offre culturelle et ludique » : hausse du chiffre d'affaire, création d'emplois, meilleure intégration dans l'offre touristique, la société ne lésine pas...
Le groupe partouche, propriétaire des lieux, aura l'obligation de consentir un bail au nouveau titulaire de la délégation s'il venait à la perdre.
Mais les chances de voir s'échapper le Pharaon sont minces.
Car le groupe partouche, acquéreur et fondateur du casino lyonnais en 1999, c'est 54 établissements de jeux, dont 47 en France, et une surface financière vis-à-vis de laquelle il sera difficile de rivaliser.
En attendant, le prochain délégataire pourra gérer le casino et ses équipements pendant dix années.
(source : leprogres.fr/Geoffrey Mercier)