Un homme de 60 ans, originaire de la région Nimoise et souffrant de la maladie de parkinson, accuse aujourd'hui ses médecins de lui avoir prescrit un médicament qui l'aurait rendu dépendant aux jeux mais aussi aux sucreries. L'histoire pourrait prêter à sourire et pourtant cet homme est aujourd'hui ruiné et a été placé sous curatelle.
Comportement compulsif, impossibilité pour lui de s'arrêter de jouer, il aurait dépensé jusqu'à 1200 €/jour. Selon des membres de sa famille, il aurait ainsi dépensé plus de 10 000 euros en moins de 6 mois.
Pour son avocat, il n'y aucun doute possible. Cette addiction au jeu est directement lié à la prise de ce médicament. Il s'agit d'un effet secondaire du médicament qui est connu des spécialistes. « La prise de médications dopaminergiques peut, dans certains cas, entraîner des troubles dit "compulsifs" qui, dans le cas présent, poussent aux jeux d’argent (loto, grattage, casino) et/ou aux achats inconsidérés » nous indique le Docteur Escale.
"C'est à partir du moment où ce médicament lui a été prescrit le qu'il s’est mis à jouer de façon frénétique, et en cachette de ses proches" a indiqué Maître Bruno Ferri.
La commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) a donc été saisie. L'objectif est de permettre d'établir un lien de causalité entre le traitement et son addiction aux jeux mais aussi une indemnisation.
La famille reproche notamment aux médecins de ne pas avoir suffisament mis en garde leur patient sur les effets secondaires de ce médicament.
L'avocat de la famille a aujourd'hui bon espoir d'obtenir répération puiqu'en 2007 un patient avait réussi à faire reconnaître la responsabilité de son médecin et du laboratoire pour un cas similaire. Il avait de son côté perdu près de 160 000 euros en seulement 18 mois.
(source : newsfrance.fr