Les autorités de l'état du nevada alertent les casinos de Las Vegas à propos d'une application de l'Iphone permettant de compter les cartes au Blackjack.

Les autorités chargées du contrôle des jeux du nevada, l'Etat américain où se situe Las Vegas, sont sur les dents. Ils viennent d'envoyer une mise en garde aux nombreux casinos de la région pour les avertir d'un nouveau danger qui menace leur caisse.

Une application de l'Iphone, le «BlackJack card counter», en vente sur l'Apple Store, permet de compter les cartes et donc de faciliter les tricheries au Blackjack, ce qui est illégal. Au Blackjack, seul le comptage par calcul mental est autorisé.

L'affaire est prise au sérieux par les autorités. Randall Sayre, en charge du contrôle du jeu dans l'Etat a adressé le 5 février une lettre aux gérants de casinos : «Quand le programme est utilisé en mode furtif, l'écran du téléphone reste éteint, et si l'utilisateur connaît l'emplacement des touches, le programme peut tourner sans problème sans être détecté». Contacté par lefigaro.fr, Apple n'a «pas de réaction» sur cette affaire.

» Vidéo de démonstration de l'application :

Ce n'est pas la première fois que la technologie est mise au service de la triche au casino. Mais qui dit triche ne dit pas forcément illégalité. En témoigne le joli pactole amassé par trois complices qui ont plumé le Ritz de Londres de 1.8 millions d'euros en novembre 2004 en jouant à la roulette. Leur technique : utiliser un téléphone portable dissimulant un scanner laser relié à un mini-ordinateur. Le laser permettait de mesurer la vitesse de la boule lors du lancer du croupier, l'ordinateur calculait ensuite le chiffre d'arrêt de la boule. Ainsi, leur chance de gain passait de 37 contre 1 à 6 contre 1.

Alerté par le casino qui avait trouvé ces clients trop chanceux pour être honnêtes, Scotland Yard a enquêté… et n'a rien trouvé à redire : la règlementation en vigueur interdisant seulement d'intervenir sur le fonctionnement physique de l'appareil ou de ralentir ou accélérer de quelque façon que ce soit la vitesse de la boule.

(source : lefigaro.fr/Pierre Bohm/AFP)