Avec les machines à sous, le casino d'Enghien-les-Bains (Val-d'Oise) veut de nouveau croire au jackpot. Depuis un mois, l'établissement du groupe Barrière a revu à la baisse la mise de vingt-huit de ses bandits manchots en les passant à 2 et 5 centim...
Avec les machines à sous, le casino d'Enghien-les-Bains (Val-d'Oise) veut de nouveau croire au jackpot. Depuis un mois, l'établissement du groupe Barrière a revu à la baisse la mise de vingt-huit de ses bandits manchots en les passant à 2 et 5 centimes d'euro, contre 50 centimes et 1 euros traditionnellement.
Malgré l'arrivée de cent machines supplémentaires en juin dernier, soit un parc total de 450 appareils, le produit brut des jeux (PBJ) du premier casino de France a chuté de 10,5 % en 2008. Une première depuis l'arrivée des machines à sous, qui s'explique par l'entrée en vigueur au 1er janvier de l'interdiction de fumer et la crise financière.
Hier après-midi, l'affluence aux vingt-huit machines à mise minimale contrastait avec les autres, où de nombreux sièges restaient vides. Face à un écran électronique où le montant de la mise ne dépassait pas les 8,50 euros, Mélanie, retraitée, expliquait « être amusée » par ces petites sommes. « Au-delà de 50 centimes, ça ne m'intéresse pas, souligne cette cliente ponctuelle. La dernière fois, avec 10 centimes, j'ai gagné 400 euros, ça me va. Le mieux, c'est à Deauville, ils ont des machines à 1 centime ! »
Le profil de Mélanie n'est cependant pas le plus recherché par le casino. L'établissement espère avant tout à attirer plus de Parisiens, qui représentent habituellement 60 % de la fréquentation. Un chauffeur de taxi constatait déjà en mai dernier qu'il « ne faisait presque plus » de courses le soir en direction de Paris. « Je vois vraiment moins de monde et quand les gens viennent jouer, c'est avec leur propre voiture. » « Aujourd'hui, les gens veulent en avoir pour leur argent. Les machines à 2 et à 5 centimes permettent de démultiplier le temps de jeu, explique Bruno Cagnon, l'un des directeurs généraux du groupe Barrière. Comme tout commerce, on doit s'adapter à la demande de la clientèle et proposer une offre élargie. »
Les habitués sont également des cibles de choix. Comme Nicole qui a adopté une méthode ingénieuse. Elle affirme jouer désormais « à moindre coût » avec cette nouvelle offre. « Avec une mise de 100 euros maximum, je peux gagner entre 2 000 et 3 000 euros. Cette somme me permet ensuite de miser plus sur les machines à 1 euros. » Guy, accoutumé des machines depuis 2002, explique avoir « plus de chances » avec ces petites mises car les « combinaisons sont multipliées ». « Je perds moins... mais je gagne moins aussi. C'est un choix, mais cela permet vraiment d'adapter ses dépenses. »
(source : 20minutes.fr/Carole Bianchi)