Le contrat de délégation de service public du Casino de la plage signé le 23 décembre 1998 est arrivé à échéance fin 2008. La commune, propriétaire, a donc lancé cette année une procédure de consultation pour la signature d'un nouveau contrat.
Lors de la réunion publique du Conseil municipal de lundi, Xavier Pintat a présenté la conclusion de l'opération. Une seule candidature lui est parvenue, celle du gérant actuel, la société Casino de la plage représentée par son PDG Roland Léas. Faute d'avoir trouvé un accord financier acceptable par les deux parties, et surtout dans l'attente de l'issue des négociations en cours entre les maires, les professionnels des casinos et le ministère de l'Intérieur afin de faire évoluer une situation difficile, Xavier Pintat et le Conseil municipal ont opté pour la prolongation d'une année de l'ancien contrat. Roland Léas a accepté la proposition.
Victime de la crise
Les grands groupes, on le lit partout, sont touchés par la crise. Les jeux en ligne, le contrôle aux entrées, l'interdiction de fumer, ont fait baisser le chiffre d'affaires de 15 à 20 %. Le casino de Soulac, bien que faisant partie des dix plus petits casinos de france, est lui aussi victime de la crise.
« Son PBJ (Produit brut des jeux) de 2,4 millions d'euros avec les jeux de table, est certes en moindre régression, mais en régression cependant de 3,5 % par rapport à 2007 », explique Roland Léas, et n'atteint pas son équilibre.
« L'État et la commune prélèvent 58 % de notre chiffre d'affaires, taux en progression constante depuis 15 ans. Il faut que l'État considère maintenant les casinos comme des entreprises à part entière, avec une masse salariale, un chiffre d'affaires, etc. Les casinos représentent 80 000 emplois en france et la profession va très mal », plaide le directeur du casino de Soulac. Lui-même emploie une vingtaine de personnes l'hiver, une quarantaine l'été.
« Il faut éviter la fermeture », pense donc Xavier Pintat. L'avenant au contrat précise que le prélèvement de la commune sera de 12 % pour 2009, contre 15 % auparavant. Les autres clauses sont inchangées. Une nouvelle procédure de publicité sera lancée.
(source : sudouest.com/Maguy Caporal)