Le monde du jeu est frappé de plein fouet par la crise économique,
avec des touristes moins nombreux et, surtout, moins dépensiers.
Epargnés jusqu'à cette année par la tourmente financière, les casinos de Las Vegas, la capitale du jeu américaine, dans le nevada, enchaînent les déboires, comme tous les autres secteurs de l'économie. En septembre, les visiteurs ont été 10,10 % moins nombreux qu'en septembre 2007. Et ceux qui ont pris une chambre dans la « ville du péché » l'ont payée 21 % moins cher qu'un an plus tôt.
Les établissements du Strip, ce boulevard bordé d'excentriques hôtels-casinos géants, ont enregistré une baisse de 5,20 % de leurs chiffres d'affaires, comparé à septembre 2007.
Résultat, la Bourse a sanctionné tous les grands propriétaires de casinos : les actions des grands groupes ont perdu entre 70 et 95 % de leur valeur.
Projets en plan
Et Las Vegas Sands n'est pas le seul à souffrir. Boyd Gaming a dû aussi arrêter la construction d'un projet pharaonique de 5 milliards de dollars sur le Strip, en avouant n'envisager le reprendre que fin 2009, au plus tôt.
MGM Mirage, le plus gros groupe américain du secteur, avec dix établissements sur le Strip, a dû se séparer de 8 % de son personnel dans le nevada.
La compagnie a également dans son escarcelle cinq gratte-ciel sur le Strip, qui lui ont coûté la bagatelle de 11,2 milliards de dollars. Mais elle n'a reçu d'offres au troisième trimestre que pour 32 appartements. Quelque 1.300 restent à vendre.
Aujourd'hui, les établissements de Las Vegas tirent 60 % de leurs revenus d'autres sources que les jeux proprement dits : chambres d'hôtel, magasins, restaurants et spectacles.
(source : la
nouvellerepublique.fr)