L'entreprise souhaite un traitement égalitaire de ses salariés, pour éviter notamment les « nombreuses dissensions ». Les modalités « sont à négocier »
Rien ne va plus ! Un coup de balai est envisagé sur les statuts des tapis verts de la SBM...
Dans un document du 13 octobre, dont « monaco-Matin » a copie, la direction affirme que « les accords gérant le personnel sont vieux de plusieurs décennies » et prévoit de les réformer sous un « statut unique, pérenne ». Et ce, s'agissant « des employés et chefs de table » sans distinction « entre secteurs, établissement géographique... »
Sont concernés, les « salariés actuellement à l'effectif » et les « nouveaux entrants ». Un chapitre sur le « statut de l'encadrement » sera « complété ultérieurement ».
Cette volonté de changement vise à éviter les « nombreuses dissensions qui ont pu être constatées au fil des années ».
Sans oublier de « donner à l'entreprise (...) la possibilité de pouvoir suivre au plus près les besoins de la clientèle, qu'il s'agisse des jeux offerts, des endroits ou des horaires où ces jeux sont proposés », ajoute un compte rendu de réunion daté du 16 octobre.
Et la même note d'espérer « développer les recettes, tant des jeux de table que des appareils automatiques » de 50 % à « moyen terme ».
Toutefois, les neuf pages de projet et compte rendu parlent de principes généraux dont « les modalités sont à négocier dans la plupart des cas ».
Salaires
C'est la principale révolution : intégrer les salariés dans la même grille indiciaire pour éviter les écarts entre ceux du Sun Casino, du Café de Paris et ceux du Casino de Monte-Carlo. À l'avenir, un exemple de grille fixe le plus bas salaire à 3 600 E et le plus haut à 7 200 E. Actuellement, les minima de ce personnel au Sun Casino est de 2 007 E, 2 688 E au Café de Paris et 4 928 E aux jeux européens du Casino de Monte-Carlo, stipule un récapitulatif.
Contre des maxima de 4 014 E au Sun Casino, 4 659 E au Café de Paris/Casino et 6 631 E aux jeux européens du Casino de Monte-Carlo.
Les « nombreuses dissensions » pouvant, dès lors, facilement s'expliquer...
Les salariés déjà en poste intégreraient la grille « au coefficient correspondant à leurs minima garantis actuels ». Ceux du secteur jeux américains du Casino/Café de Paris « voient leurs minima garantis bonifiés de 10 % ». Tout comme leurs homologues du Sun Casino qui, « à ancienneté égale », profiteraient de « minima garantis alignés sur ceux des jeux américains bonifiés ».
Coefficients
Ils déterminent le revenu selon un point dont la valeur serait fixée à 36 E. Mais l'évolution de carrière - et donc de paye - sera « variable en fonction de l'appréciation du mérite de chacun » dont les modalités d'évaluation « seront précisées par écrit ».
Il est envisagé un classement annuel des salariés concernés « en trois groupes de niveau correspondant à leur évaluation et indépendant de leur coefficient ». L'appartenance au premier tiers du classement ouvre d'avantage de coefficient. Pour les deux autres tiers, le nombre est dégressif.
La notation se baserait sur la maîtrise technique des jeux ; le comportement vis-à-vis de la clientèle, de la hiérarchie, du reste de la collectivité ; la maîtrise des langues étrangères.
Ces notations s'appliqueraient aux croupiers en fonction. Mais la discussion reste ouverte pour ceux en attente de promotion et aux plus jeunes salariés afin qu'il n'y ait pas de « distorsions trop importantes avec les nouveaux entrants ».
(source :
monaco.maprincipaute.com/Yann Masson/
monaco-Matin)