Victime d’un contretemps administratif, le casino, détruit par un incendie l’an dernier, ne pourra pas rouvrir dans ses nouveaux locaux le 1er novembre, comme cela était prévu
Ravagé par un incendie le 26 mars 2007, le casino de Salins-les-Bains ne pourra pas rouvrir le 1er novembre, comme prévu, au grand dam de son propriétaire Julien Ramousse, qui ne souhaite pas s’étendre sur le sujet.
« Disons que nous attendions le passage de la commission administrative le 21 octobre dernier et que celle-ci n’a pu se déplacer. Le président aurait été victime d’un accident de la circulation. On les attend courant novembre… Mais du coup, nous ne pouvons pas rouvrir le 1er, comme nous l’annoncions.
Nous restons donc pour l’heure dans les locaux de l’hôtel des Bains. C’est regrettable ».
Depuis le 1er juillet dernier, le service central des courses et des jeux, qui dépendait des renseignements généraux, est rattaché à la direction central de la police judiciaire.
À Dijon, au service spécialisé de la direction Interrégional de la Police Judiciaire (DIPJ, ex-SRPJ) , on confirme la mésaventure de l’établissement salinois.
« On compte entre 180 et 200 établissements sur l’Hexagone » rappelle une responsable du service spécialisé. « Aussi la commission supérieure des courses et des jeux est-elle très sollicitée. Elle doit se déplacer chaque mois à travers le pays.
L’un de ses membres a effectivement été victime d’un ennui de santé.
Et le dossier avait déjà pris un peu de retard car il manquait une signature au bas d’un document.
Disons que c’est un mauvais concours de circonstance ».
Les fonctionnaires dijonnais ont eux bouclé leur travail depuis plusieurs semaines. Les conclusions de son enquête ont été expédiées à Paris.
« Excepté ce retard, il n’y a aucun souci sur le fond du dossier concernant la réouverture du casino de Salins » précise-t-on du côté de la DIPJ.
De quoi contrarier néanmoins la direction de l’établissement, qui a investi en publicité pour annoncer l’évènement.
Quant à la ville de Salins, elle attend également avec impatience l’installation du casino dans ses nouveaux murs, histoire d’oublier le drame du printemps 2007.
Le casino reverse en effet entre 500 000 et 600 000 euros de taxe à la municipalité chaque année, chiffre auquel il faut ajouter le versement de la taxe professionnelle.
Le déménagement doit également donner un nouveau souffle à l’établissement. Une perspective qui n’est pas sans intérêt à l’heure où la déprime gagne les tapis verts.
Fragilisés par la concurrence des jeux en ligne sur Internet et l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les casinos subissent aussi de plein fouet la crise financière actuelle…
(source : leprogres.fr/S.D.)